L’Institut Supérieur de l’Image et du Son (ISIS) a organisé, ce jeudi 14 février 2019, une séance de projection de ses trois films retenus pour la 26e édition du Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESPACO). Une séance de projection au cours de laquelle, les jeunes réalisateurs se sont entretenus avec le public et des critiques du cinéma.
Ce sont au total trois films de l’Institut Supérieur de l’Image et du Son qui ont été sélectionnés pour le cinquantenaire du cinéma de Ouagadougou. Il s’agit de « Maison de retraite » de Nebyinga Kafando ; « Aube d’un crépuscule » d’Ahmed Assane Zeda, et « Au cœur du brouillard » de Boureima Adamou Mohamed.
Nebyinga Kafando, réalisateur du film « Maison de retraite », pense qu’il partage une inquiétude qu’il partage avec le public. Une inquiétude qui pourrait conduire nos enfants dans un futur proche dans des maisons de retraites. Pour lui, aujourd’hui l’Afrique est en train de perdre ses valeurs familiales. Il ajoute « il s’agit de réfléchir autrement pour préserver les valeurs familiales que nous avons. C’est un film d’école tourner avec des camarades dans un esprit très amicale en trois jours. Je suis heureux que mon œuvre ait été sélectionnée et je trouve qu’il est bien pensé et pourrait même avoir le premier prix pour le bonheur de tous ceux qui ont toujours crus en moi. »
Pour Boureima Adamou Mohamed c’est vraiment un plaisir que son œuvre « Au cœur du brouillard » soit retenues pour la compétition au cinquantenaire du FESPACO. « Au cœur du brouillard » traite des thématiques de l’actualité, notamment le chômage, l’immigration, la liberté d’expression etc. Pour le jeune réalisateur de cette œuvre, son inspiration vient de la réalité de notre continent. En traitant l’immigration, c’est une interpellation aux états africains. Il souhait à son film le premier prix pour une reconnaissance du travail de la qualité de la jeunesse.
« Aube d’un crépuscule » a été réalisée par Ahmed Assane Zeda étudiant en licence réalisation. Ce film traite du message de transmission de savoir de génération en génération, c’est le lieu de l’expression de la chefferie traditionnelle. Pour le réalisateur l’homme de son vivant s’accroche à la vanité qui finit par le quitter à sa mort.
Le directeur de studio de l’ISIS, M. Didier Zongo soutient que c’est une fierté pour la jeunesse et pour l’ISIS de voir trois œuvres d’une telle facture sélectionnées au FESPACO. Il soutient que c’est le lieu de faire un plaidoyer au niveau des partenaires et du gouvernement pour soutenir l’institut et l’excellence de la jeunesse.
Ismaël Kiekieta