La génération Cheikh Anta Diop a organisé le jeudi 08 janvier 2018 au centre de presse Norbert Zongo, un panel pour saluer la mémoire de l’illustre savant Cheikh Anta Diop. Ce panel a traité essentiellement sur le thème : « Cheikh Anta Diop et la question sécuritaire en Afrique aujourd’hui ». Les panelistes que sont le colonel Jean Pierre Bayala et Abdoul Karim Saidou, ont présenté cette conférence sous des sous-thématiques variées.
Dans le cadre de la commémoration du 33e anniversaire de la disparition du célèbre écrivain Cheikh Anta Diop, la génération a essayé à travers un panel de traiter de la question sécuritaire sous la vision de la pensée de l’illustre savant. Le sous-thème « quelle armée face au terrorisme ? » a été développé par le colonel Jean Pierre Bayala. Il a insisté sur la nécessité de repenser la structure de l’armée. Il soutient qu’il est inadmissible qu’on envoie une troupe de soldats dans une localité où personne ne parle la langue. Pour lui l’armée se présente comme l’armée coloniale qui fait peur à la population et c’est une cause majeure des failles des services de renseignements. Il faut que la population en voyant l’armée sente que c’est leur armée. Le colonel Bayala analyse l’armée sous l’angle de la vocation et aujourd’hui tout boulot devient un gagne-pain. Le Burkina Faso est en manque d’un climat de confiance et il a intérêt à renaitre de nouveau. Il ajoute : « les organismes ne peuvent nous sauver du terrorisme. Il faut travailler à redynamiser l’esprit de la nation et penser collectivement parce que nos ambitions ne vont pas loin ».
La défense du continent africain ne peut être envisagée que dans le cadre d’un projet fédéral. De façon générale le salut de l’Afrique viendra de l’union de l’Afrique. Il ne faut pas aborder les questions de défense comme des questions isolées. Il faut inscrire véritablement la question de la défense dans le projet panafricaniste. Les Africains doivent se convaincre qu’ils sont les maîtres de leurs devenirs. Au mieux la jeunesse africaine doit s’approprier et assumer les idées panafricanistes. L’Afrique doit inviter ces leaders dans le débat international.
Le deuxième paneliste Abdoul Karin Saidou a insisté sur le sous-thème « la doctrine africaine de la défense à l’aune de la pensée stratégique de Cheikh Anta Diop ». Il a manifesté la nécessité de revisiter la conception africaine de l’Etat et de la nation. Abdoul Karim Saidou a invité les Africains aux pluralismes identitaires. Inviter les Etats africains à la démocratie sous l’arbre à palabre où chacun a son droit de véto. Pour clore son propos il a cité Cheikh Anta Diop « l’Afrique noir doit s’unir ou périr ».
Ismaël Kiekieta