Université Ouaga 1 : Le ministre Harouna Kaboré à l’école alternative pour convaincre les étudiants

L’école alternative « Deux heures pour nous, Deux heures pour Kamita » a reçu le mercredi 08 janvier 2019, sous les caïlcédrats de l’Université de Ouaga 1 Pr Joseph Ki Zerbo, le ministre de l’industrie, du commerce et de l’industrie, M. Harouna Kabore. Cette visite a porté essentiellement sur le thème : « Dans un contexte économique marqué par la fraude, l’excès des produits importés et des boissons frelatées, où en est l’industrialisation du Burkina Faso ? ».
La question du développement du secteur endogène est une réalité au Burkina Faso. Le développement endogène doit partir de nos réalités, à travers la transformation de matières premières au niveau local. Le Burkina Faso a une base embryonnaire du développement endogène. Et il doit mettre l’accent sur la transformation des produits locaux par le biais du développement des Petites et Moyennes Entreprises et Petites et Moyennes Industries. Les Burkinabè ont du mal à maitriser la question de la quantité produite pour éviter le déficit. L’industrialisation pour un pays c’est le fait de transformer les matières premières et le Burkina doit s’y investir. En plus, la lutte contre la fraude est un impératif pour assurer la pérennité des industries. L’encouragement de la population à consommer locale doit aussi être inscrire dans l’agenda du développement.
Pour le ministre de l’industrie, du commerce et de l’industrie, M. Harouna Kabore, le Programme National de Développement Economique et Social (PNDES) a prévu au niveau de son axe III que la transformation des matières premières locales est une solution pour le développement. Le ministère a conçu la stratégie nationale d’industrialisation basée sur la transformation des matières premières issues des filières porteuses du Burkina Faso et un plan d’action d’industrialisation accéléré sur trois produits dont le coton, la filière bétail et viande et la filière matériau. L’objectif est de faire en sorte que la transformation desdites matières s’élève jusqu’à 25%. Il y a aussi la construction d’abattoirs qui transforme la ressource viande. C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas de refus des produits faits par les autres mais le minimum c’est de consommer ce que l’on produit. L’avantage est que le circuit est court et il est maitrisé. Il ajoute : « il suffit que le Burkina Faso utilise les ressources à bon terme pour se développer. La transformation de nos matières premières c’est l’avenir mais il faut des transformations de qualité. Il y a des industries qui sont dans une situation irrégulière et nous avons commencé à fermer certaines. On vient de lancer une étude pour un programme nommé « one district one factory » c’est-à-dire une région une industrie. Ce programme viendra atténuer le chômage dans sa généralité. Le Burkina Faso n’est pas un pays pauvre, c’est un pays à potentialité non encore développé ».
Ismaël Kiekieta

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