Dans la belle cité de Ouagadougou, nous observons depuis un certain temps sous le regard passif des autorités communales que certains Ouagalais ont transformé les feux tricolores en panneaux publicitaires pour la promotion de leurs services et produits. Quel impact les affiches ont sur les usagers de la route ? Pourquoi l’autorité municipale laisse-t-elle faire ? Quelle est la responsabilité du conseil municipal ? La cherté des publicités est-elle la cause de ses affiches archaïques sur les feux tricolores qui polluent la ville ? Voici des questions qui ne cessent de tarauder l’esprit des citadins sur cet état de fait.
Les affiches sur les feux tricolores sont devenues des faits récurrents dans la capitale politique du Burkina Faso. Ce qui a nécessairement un impact direct sur la circulation routière à Ouagadougou. Notamment les accidents et les embouteillages. En effet trop attachés à ces annonces certains usagers oublient le sens de la circulation, provoquant ainsi les embouteillages et les accidents. Les responsables de ces incidents sur la circulation, c’est bel et bien les structures qui utilisent les feux tricolores pour leurs affiches publicitaires. Cependant quelle est la responsabilité des autorités communales ? Il est inadmissible ce genre de comportement incivique et illégal.
La publicité et les affiches dans le domaine public sont régies par des normes. La question principale est de savoir pourquoi la mairie regarde passivement les fautifs. Quand bien même que nous savons que sur ces annonces et ces affiches, il est inscrit les lieux et les adresses de ces annonceurs indélicats. C’est à croire que le laisser-aller est devenu une mode au Burkina Faso. Ce sont ici, une forme d’incivisme au niveau bas qu’il faut sanctionner. C’est inadmissible qu’un feu tricolore serve de panneau publicitaire, chaque instrument devrait avoir son rôle et son sens dans la belle cité de Ouagadougou. Les maires d’arrondissements sont alertés parce qu’au-delà de la perturbation de la circulation, ces annonces et ces affiches participent de la pollution de l’environnement et l’esthétique. Elles jouent donc à elles seules le rôle de double infraction.
La pollution de l’environnement par les affiches et les annonces sur les feux tricolores, est aujourd’hui une réalité dans la capitale politique du Burkina Faso. Dans la plupart du temps produit sur support papier volatile, il arrive que sous l’action du vent les annonces et les publicités se décollent des feux tricolores pour se retrouver dans la rue. Au pire elles se décollent à peine pour cacher la signalisation des feux tricolores. Il arrive également que sous l’effet de l’érosion, les affiches se décollent pour se retrouver sur la chaussée.
Pour construire une cité belle et élégante, la mairie doit s’assumer pour redorer l’image de la ville de Ouagadougou dans la perspective de relever le défi du développement citadin. A partir du moment où les adresses de ces annonceurs ou « médecins traitant tous les maux » sont connus qu’ils soient interpellés et qu’ils répondent de les actes.
Ismaël Kiekieta et Assata Sinaré