Entretien des cimetières à Ouagadougou: « Il faut que cela change !»

Des cimetières sans clôture ! Il faut que cela change car Ouagadougou mérite mieux que ça et nos morts encore plus. L’heure est grave et il faut parer au plus urgent dans l’entretien de certains cimetières dans la ville de Ouagadougou.

Le respect dû à nos morts voudrait bien que l’autorité municipale prenne ses responsabilités face à l’absence de clôture autour de certains sites d’enterrement. Pis encore, c’est le fait que certains sont pratiquement des dépotoirs. C’est un secret de polichinelle que dire que les sépulcres de nos devanciers côtoient les immondes et les déchets de tout genre au vu et au su de tous. Pourquoi certains cimetières sont toujours sans clôture ? Au-delà de cette interrogation, pourquoi tant d’insalubrité et d’incivisme à l’égard de ceux qui sont partis pour toujours ? Face à ce genre de comportement, il faut que ça change. Notre attitude doit changer envers ceux qui gisent dans ces lieux pour le repos éternel. Certes, la responsabilité des autorités municipales est triplement engagée mais les citoyens aussi doivent engager la leur.

L’autorité en charge de la gestion des cimetières doit revoir sa copie en termes de prise de mesures fortes pour un entretien conséquent de ces lieux. Dans leur repos éternel, nos morts ne sauraient cohabiter avec les déchets. Une autre approche d’entretien est possible pour peu que chaque habitant de notre ville capitale y mette du sien. La mentalité doit changer. Pourquoi ailleurs les cimetières sont bien entretenus et pas chez nous ? Nous ne disons pas que tout est négatif. En prenant le cas de la gestion du cimetière municipal de Gounghin il n’y a rien à redire quand bien même il faut aller à la perfection. Pourquoi ne pas étendre cet exemple aux autres sites d’enterrement de la ville ?

L’ex maire Simon Compaoré avait pris des mesures à une certaine époque mais elles avaient été jugées impopulaires. Elles n’avaient pas rencontré l’assentiment des populations. L’approche adoptée à l’époque avait  manqué peut-être de tact. Il est temps d’y réfléchir sérieusement et cela de façon participative et consensuelle avec les parties prenantes. Aujourd’hui, la donne a changé et il faut gérer cette question avec toute la sérénité qui sied. Les actions citoyennes de salubrité sont salutaires et doivent être encouragées.

Il s’agit de nos morts et ils méritent tout notre respect et notre parfaite considération. Comme le dit le philosophe, ‟les vivants d’aujourd’hui sont les morts de demain.”

 

Adama OUEDRAOGO

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