Mécontents de leur situation scolaire et d’étude, les élèves des écoles publiques de la ville de Ouagadougou ont pris d’assaut le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) ce jeudi 24 janvier 2019. L’objectif de cette marche était de manifester leur mécontentement et surtout mettre la pression sur les autorités afin qu’elles agissent pour la reprise des évaluations.
Ce jeudi 24 janvier 2019, les élèves des lycées et collèges publiques de Ouagadougou ont respecté la promesse qu’ils avaient fait au MENA à savoir de tenir une marche en direction du ministère suivi d’une manifestation de 72 heures ou un message y sera livré. Dans la lettre de préavis de manifestation adressée au MENA, le comité exécutif de l’Association des Elèves du Secondaire de Ouagadougou (AESO) a expliqué les raisons de leur manifestation : « Les élèves du Burkina Faso sont privés d’évaluation depuis le 03 décembre 2018, date à laquelle nous avons assisté à un mot de suspension des évaluations par les enseignants réunis au sein de la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education suite au non application du protocole d’accord. Après nos assemblées générales et notre conférence de presse d’interpellation, c’est avec constatation que nous notons qu’aucune solution idoine n’a été trouvée. Ainsi, près de deux mois après, les élèves ne sont toujours pas situés sur leur sort. Ce qui est inadmissible ». Là ce sont les cris de cœur des élèves du lycée Marien N’Gouabi, du lycée Philippe Zinda Kaboré, du lycée Nelson Mandela, etc. Les élèves ont remis à mains propres leur plateforme revendicative au secrétaire général du MENA. L’élève Omar Sakandé du lycée Marien N’Gouabi demande aux autorités de résoudre les problèmes des enseignants afin qu’ils reprennent les cours normalement car le spectre d’une année profile à l’horizon. « Si les conditions dans lesquelles nous sommes actuellement persistent nous courons vers une année blanche », a-t-il conclu.
Plusieurs élèves des lycées et collèges publics de la ville de Ouagadougou se sont mobilisés massivement afin de se faire entendre.
Assata SINARE