«Mieux vaut tard que jamais », dit-on. Faire de Ouagadougou une ville propre en 2019 est la mission que le maire de la capitale burkinabè s’est assignée. Cette mission est salutaire et chapeau bas à M. le maire, Armand Beouindé. Dans sa récente visite de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), le maire a sollicité l’engagement et l’accompagnement de cette faitière dans son initiative de mettre un terme à l’insalubrité dans la ville de Ouagadougou. Dans cet élan, il s’agira pour la FAIB de passer des messages de sensibilisation pour que les citoyens et singulièrement les fidèles fassent preuve de salubrité dans leur cadre de vie. Le maire entend étendre ces genres de visite auprès d’autres acteurs de la société civile pour l’atteinte des objectifs visés.
Conscient de l’ampleur de l’insalubrité et des difficultés à y venir à bout, le maire place son action sous l’angle de la participation citoyenne pour gagner la bataille. Cette stratégie vaut son pesant d’or. Soit nous gagnons cette bataille ensemble soit nous la perdons individuellement.
Cependant, il faut le dire tout net que cette volonté de faire de Ouagadougou une ville propre et accueillante n’est pas trop tôt. Une décision qui vient après deux années d’exercice du bourgmestre ? Notre Ouaga, la belle a régressé. Elle a perdu son lustre d’antan. Au temps fort de « Simon-ville » elle était l’une des villes les plus propres de l’Afrique. Point n’est besoin d’épiloguer longuement au regard des prix décernés. Cette période où Ouagadougou brillait par sa splendeur et sa propreté semble aujourd’hui être reléguée aux oubliettes. Aller à l’école de Simon Compaoré pour mieux faire est encourageant et bon vent à M. Armand Beouindé pour cet agenda de 2019. Il aurait dû l’inscrire dans son agenda dès son installation à la tête de la commune de Ouagadougou. Mais bon, passons !
Certes, il faut s’investir collectivement pour redorer le blason de notre ville capitale en termes de salubrité mais il y a d’autres questions qu’il faudra prendre en compte notamment celles relatives à la voirie, l’éclairage public, l’évacuation des eaux usées, la divagation des animaux, etc. Les défis sont énormes, il faut faire preuve de leadership. L’autorité communale, au regard de cette action de la participation citoyenne à la salubrité, pouvait au début de son mandat échelonner les choses ainsi qu’il suit : 1ère année du mandat axée sur l’éclairage public, 2ème année sur la réhabilitation de la voirie, la 3ème année sur la santé et l’hygiène, la 4ème année sur la culture, les loisirs et sports, la mobilité et la sécurité urbaine. A cette allure à la fin du mandat, un bilan conséquent pourrait être dressé. Cela dit, pendant longtemps il a été donné de constater que l’autorité communale naviguait à vue sans un réel plan d’action.
Pour l’instant, bravo à M. le maire de cette vision pour 2019, mais les Ouagavillois attendent mieux. L’ancien maire, du même bord politique que vous, a fait ses preuves, allez-y à son école pour le bonheur des Ouagalais.
La Rédaction