Une marche de protestation : la CCVC dit non à la hausse des prix des hydrocarbures

Le jeudi 29 novembre 2018, la Coalition nationale de lutte Contre la Vie Chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a organisé une marche de protestation contre la hausse des prix des hydrocarbures à Ouagadougou. Une marche qui a permis à la CCVC de remettre une plateforme revendicative au ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, M. Harouna Kaboré.

La Bourse du Travail a servi de point de ralliement le 29 novembre 2018, pour la marche de protestation contre la hausse des prix des hydrocarbures. Cette marche a connu une forte mobilisation de la population, sortie massivement pour soutenir la CCVC. De la Bourse de travail les manifestants ont arpenté les artères de la ville de Ouagadougou en direction du Ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, dans la discipline et le respect des consignes de sécurité pour remettre au ministre Harouna Kaboré la plateforme revendicative de la CCVC. Cette plateforme se résume au tour de sept points dont :
-Retour aux prix des hydrocarbures d’avant la décision gouvernementale d’augmentation, du 08 novembre 2018.
-Relecture de la structure des prix des hydrocarbures, conformément aux conclusions de l’atelier du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures, tenu à Bobo en juillet 2009.
-Audit indépendant de la SONABHY et de la SONABEL, impliquant les structures de lutte contre la corruption.
-Audit du secteur minier et relecture, au bénéfice de la nation, des conventions passées avec les sociétés d’exploitation minières.
Pour le 1er vice-président de la CCVC, M. Chrysogone Zougmore il s’agit d’une marche d’envergure nationale et ailleurs sur l’ensemble du territoire national, il y a la même manifestation. Pour lui « la CCVC est dans son rôle, la cause que nous défendons, est noble et populaire. Cela ne sera qu’un début si le gouvernement ne donne pas satisfaction à la plateforme revendicative. Trop c’est Trop ».
« Cette revendication est légitime et prend en compte l’ensemble des aspirations du peuple burkinabè, ceux qui ont osé défier le mouvement syndical sont partis différemment les queues entre les jambes. Si on n’avait pas mené cette marche on aurait trahi ceux qui sont morts en lutte. Il faut dire que ce qu’on pouvait bien avoir avec 10000 FCFA en 1994, on ne peut plus l’avoir à 10000 FCFA en 2018 et les populations ne tiennent plus », dixit le secrétaire général de la CCVC, M. Basolma Bazié.

Le prochain rendez-vous est prévu pour le 13 décembre 2018 à la Place de la Nation, pour un nouvel épisode de la lutte contre l’impunité, à travers la commémoration du 20ème anniversaire de Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortune.
C’est sur des échanges et des discours que cette marche a pris fin à la Bourse du Travail.

Ismaël KIEKIETA et Assata SINARE (stagiaires)

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