La Maison du Peuple : Un symbole au cœur des grands évènements

La salle mythique de la Maison du Peuple trône royalement au cœur de la capitale burkinabè. Située en face de Relax Hôtel, elle est située à quelques pas du grand marché de Ouagadougou, appelé affectueusement Rood-Wooko (une autre grande œuvre architecturale qui fait la fierté du Burkina) et sur la voie qui mène du rond-point des Nations Unies à la Place de la révolution.

La Maison du peuple, construite sous l’ère du 1er président de la Haute Volta (actuel Burkina Faso), M. Maurice Yaméogo, compte 2500 places et a été inauguré le 18 octobre 1965. Elle a été inaugurée sous l’appellation de la « Maison du Parti ». Jusqu’à nos jours ces écriteaux sont gravés au fronton du bâtiment. Cette bâtisse, à l’architecture particulière et d’inspiration du terroir, est coiffée en haut de sortes de cheminées en forme de cases traditionnelles. A l’entrée de ce joyau architectural, deux éléphants trônent superbement, signe de l’appartenance de cette salle mythique au parti de l’éléphant, l’UDV-RDA d’alors. Du haut de ses 53 excellentes années, cette bâtisse que dire ce site chargé d’histoire doit être restauré pour donner plus d’éclat et d’attrait à la ville de Ouagadougou. Elle a accueilli et accueille des activités sportives, culturelles, récréatives et politiques. Le projet de construction de cette maison, qui est une fierté nationale, a été impulsé par feu le président Maurice Yaméogo avec l’appui des sections RDA et singulièrement celle de la Côte d’Ivoire. Le président actuel de l’ADF-RDA, Me Gilbert N. Ouédraogo, dans une de ses publications sur sa page Facebook, disait ceci : « Notons que jusqu’à l’avènement du CNR, cette salle dont la réalisation fut entièrement financée par fonds propre, était un patrimoine du RDA. Pouvons-nous espérer un jour qu’elle soit restituée ? ».

La Maison du Peuple, haut lieu des grands évènements, d’abord ayant été patrimoine du parti UDV-RDA, avant d’être un patrimoine de la collectivité par la force des choses sous la période révolutionnaire, doit-il être restitué ? A partir du moment qu’il est un bien collectif est-il nécessaire et opportun cette restitution ? En entendant que ce vœu de restitution se réalise, elle est aujourd’hui gérée par la mairie de Ouagadougou qui en tire des retombées pour le développement de la cité. Mieux, il serait judicieux qu’elle soit réhabilitée cette « vieille dame » de 53 ans qui  a commencé  à flétrir sous le poids des ans pour ne pas dire des fissures.

Adama OUEDRAOGO

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