Le vendredi 23 novembre 2018 FREE Afrik a organisé un panel sur l’insécurité au Burkina Faso sous le thème : « Terrorisme : pourquoi ? Que faire ? ». Ce panel a été présenté par le consultant sur les questions de l’extrémisme violant et la radicalisation au Sahel Mahamadou Sawadogo, le consultant indépendant, Sadou Sidibé et le Directeur de FREE Afrik, Ra-sablga Seydou Ouédraogo. Cela a été une occasion de faire le bilan de l’insécurité au Burkina Faso et de proposer des solutions.
L’Institut FREE Afrik a animé un panel, le vendredi 23 novembre, sous la problématique de l’insécurité au Burkina Faso qui est une préoccupation fondamentale de la société. Pour FREE Afrik « le Faso traverse le plus grand défi avec la question du terrorisme ».
Le premier panéliste, Sadou Sidibé lors de son exposé a d’abord identifié les causes du terrorisme telles que la défiance de l’appareil judicaire, les facteurs politiques, les facteurs socio-économiques, et les facteurs socio-culturels. Il a par ailleurs souligné le faible maillage du territoire par les forces de défense et de sécurité dans certaines localités du Faso cela favorise le terrorisme. Pour lui, il faut : « une solution beaucoup plus large que la solution militaire pour venir à bout de l’extrémisme violent. Une synergie d’action entre l’Etat et la population est importante, songer à améliorer les capacités de la société civile pour dénoncer et renforcer les frontières ».
L’expert des questions de l’extrémisme violent et de la radicalisation au sahel, Mahamadou Sawadogo 2e paneliste a fait une analyse de la situation sécuritaire en 3 points : l’historique, l’évolution et les pistes de solutions. « En 2016 le terrorisme a commencé par 2 provinces au sahel avant de toucher les autres provinces », laisse entendre le consultant. Il a présenté une carte des incidents de nature terroristes de janvier à octobre 2018. Il s’agit d’une carte qui montre une évolution rapide de la situation sécuritaire au Burkina Faso. Il ajoute que les acteurs qui contestent la présence de l’Etat, les groupes d’auto-défense ont favorisé le terrorisme. « Il nous faut une information et une réorganisation de nos forces de défense et de sécurité, il faut qu’ils comprennent que dans la lutte contre le terrorisme, les communautés jouent un rôle primordial et on ne saurait lutter avec une kalache et un code pénal contre le terrorisme » dixit Mahamoudou Sawadogo.
Le 3e paneliste, directeur de l’Institut FREE Afrik Seydou Ouedraogo affirme que la question de l’insécurité est récente au Burkina. Lors de son allocution il a soumis à l’auditoire les différents types et les différentes attaques du terrorisme au Faso tout en précisant avec une carte les fréquences annuelles des attaques et la typologie des victimes de 2015 au 22 novembre 2018. Il pense qu’il y a une désorganisation des administrations et des FDS et une perturbation des couloirs de trafic. Il soutient que le Burkina est attaqué régulièrement parce qu’il y a une désorganisation géographique de FDS. Dans son analyse de la question du terrorisme, il dépeint sans complaisance la situation sécuritaire et interpelle la hiérarchie militaire sur ses agissements.
Ismaël KIEKIETA (stagiaire)