Marche-meeting de l’opposition : les agendas cachés

A la marche-meeting de l’opposition du 29 septembre dernier, chacun y est allé selon ses intérêts. Si au vu et au su de tous l’objectif de la marche était de dénoncer et de passer au crible la gouvernance du Président Roch Marc Christian Kaboré, la réalité du terrain a démontré le contraire. Les marcheurs étaient ensemble mais chacun avait son objectif. La kyrielle des messages sur les banderoles et autres pancartes l’a démontrée à plus d’un titre.  Comme quoi, on peut dormir sur la même natte et faire des rêves différents.

Dès l’annonce de la marche, le Chef de file de l’opposition avait formulé le vœu de valider les messages qui seront disséminés le 29 mais ce challenge n’a pas été relevé et chacun a révélé ses vraies intentions. Si l’objectif premier était de réclamer plus de vertus dans la gouvernance et surtout de soutenir les forces de défense et de sécurité pour bouter l’hydre terroriste hors de nos frontières, chacun est venu pour ses propres intérêts. Certains marcheurs ont battu le macadam pour réclamer le retour de leur champion, Blaise Compaoré. D’autres étaient dans une posture de revendication sans  concession de la réconciliation, d’autres encore exigeaient la libération sans condition de leur leader, Dame Lopez par exemple, d’autres enfin étaient dans la séduction et la mobilisation des électeurs pour les échéances électorales de 2020. A chacun selon ses besoins ! Au regard de tous ces faits, l’on est tenté dire sans nul doute que le message fondamental de la marche a été floué par les agendas cachés des uns et des autres.

La politique quand il nous tient ! A deux ans des élections présidentielles de 2020, la campagne a commencé car cette marche marque l’ouverture d’une série de marches pour réveiller les tenants du pouvoir qui dorment d’un sommeil profond dans un feu de brousse. Comme dirait l’autre. Pouvoir et opposition mettez-vous au-dessus de la mêlée. Il est temps de savoir lire entre les lignes, il y a du grabuge dans l’air car le peuple n’est pas content de notre système sécuritaire. Dans tous les cas, sachons raison gardée et ne perdons pas de vue l’intérêt supérieur de la nation. Que l’opposition s’oppose et que le gouvernement gouverne, somme toute normale mais de grâce que cela se fasse dans le respect des règles républicaines pour le bien-être des Burkinabè.

 

                                                                                                                          Adama OUEDRAOGO 

 

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