Thomas Sankara : Pour le 32e anniversaire de son assassinat, le mémorial propose de s’inspirer de ses idées pour vaincre le terrorisme au Burkina

A l’occasion de la commémoration du 32e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, le Comité du Mémorial Thomas Sankara (CMTS) a organisé un panel le 15 octobre 2019 à Ouagadougou. C’est un panel qui s’inscrit dans le cadre de la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso. Cette rencontre a eu l’honneur d’accueillir les membres de la famille Sankara et des anciens Comité de Défense de la Révolution (CDR) dont l’ex Maire de la ville de Ouagadougou, M. Simon Compaoré.

Le CMTS a voulu par l’organisation de ce panel, s’inspirer des idées du capitaine Thomas Sankara pour essayer de régler la question sécuritaire du moment. Ce panel s’est inscrit sur le thème « Vaincre le terrorisme par la mobilisation  au Burkina Faso ».

Le terrorisme au Burkina, n’est pas seulement une affaire des forces de défense et de sécurité. C’est un combat qui implique l’engagement de tous les acteurs de la société. Pour le paneliste Pierre Ouédraogo : « Nous pouvons défendre notre territoire comme nous défendions la révolution  contre la rébellion ». Pour lui, il s’agit de mettre en place un service de renseignement dynamique au sein de la population, de telle sorte que lorsqu’un individu rentre dans un village que la population soit à mesure de l’identifier et  d’informer qui de droit. Il insiste qu’il s’agit de relancer le sursaut patriotique qui  consiste à prendre des mesures adéquates pour contrer l’invasion des terroristes en attendant l’arrivée des forces de défense et de sécurité. Il a terminé son allocution en affirmant que chacun de nous est un combattant pour le Burkina Faso.

Selon l’ancien CDR Simon Compaoré, la question sécuritaire n’est plus uniquement la question des soldats. Alors, il s’agit de réveiller la fibre patriotique et la confiance en soi. Il ajoute : « Je suis en phase avec la mobilisation populaire parce que les militaires ont besoin de sentir cette ferveur populaire. Nous sommes dans un Etat de droit et nous sommes obligés de tenir compte de ce contexte pour éviter des dérapages ». Du reste, l’ancien CDR a la ferme conviction que les lignes vont bouger.

Il faut noter que le panel a eu un fort impact émotionnel lors de la minute de silence survenue à 16h30mn, l’heure du drame du 15 octobre 1987.

Ismaël KIEKIETA

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