Marche-meeting : une coalition d’associations du droit aux logements transmet une plate-forme au 1er ministère

 

La Coalition des associations de défense pour le droit au logement (CADDL) a tenu sa promesse en effectuant une marche en direction du premier ministère ce jeudi 16 mai 2019 à Ouagadougou comme prévu. La coordination des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou, la Coalition  nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) de la ville de Ouagadougou et le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) section du Kadiogo ont honoré de leur présence à cette marche-meeting.

C’est par un mouvement de colère et d’indignation que les associations membres de la CADDL ont battu le macadam dans une marche vers le  premier ministère ce jeudi 16 mai 2019. L’objectif de cette marche était de remettre leur plateforme revendicative minimale pour le droit au logement au premier ministre. « Le 5 avril 2018, nous avons remis notre plateforme revendicative au  ministre de l’habitat, M. Maurice Bonanet qui a affiché et continue  d’afficher un mépris total et d’étaler son irresponsabilité face à nos préoccupations. C’est la  raison pour laquelle nous avons  décidé de la remettre directement au premier ministre qui est le chef de Bonanet», explique le président  de la CADDL, Bernard Compaoré. Cette marche-meeting est en quelque sorte une manière pour la CADDL de montrer son mécontentement et son désespoir au gouvernement burkinabè suite à l’accaparement des terres par les sociétés immobilières comme ce qui s’est passé Bobo Dioulasso, à Tenkodogo, à Garghin et les menaces qui planent sur les autres zones de la ville de Ouagadougou.   « Nous sommes allés interpeler le premier ministre parce que l’heure est grave pour nous, gens du peuple, en matière de logement. Nos espoirs de justice dans les vols et détournements de nos parcelles s’évanouissent car absolument rien n’est entrepris pour restituer aux populations les parcelles qu’on leur a volées, bien que cela ait été pris en partie reconnu et indiqué dans le rapport d’enquête de l’Assemblé nationale, avec des noms des voleurs et détourneurs de parcelles », dit le secrétaire général de la CADDL , Pama Nebié. Finalement, leur plateforme a été remise au secrétaire général du ministre de l’habitat à cause de l’indisponibilité du premier ministre.

Face à cela, la CADDL, la CCVC), la CDAIP et le MBDHP ont décidé d’organiser la résistance active contre les déguerpissements ‘’sauvages’’ des populations des zones non-loties et ils exigent  la satisfaction de leur plateforme minimale actualisée du 16 mai 2019  dans laquelle ils demandent :

–          l’arrêt des déguerpissements sauvages des zones non-loties sans mesure de relogement, en avant ;

–          des audits sérieux  et la justice dans les opérations de lotissement passées ;

–          l’arrêt des démolitions sauvages des zone-non-loties et construction par l’Etat de logements sociaux à prix abordable au profit des populations qui y vivent ;

–          l’arrêt du pillage du foncier urbain par les sociétés immobilières ;

–          la construction de logements sociaux décents à prix abordables au profit des populations.

–          la baisse du prix des matériaux de construction.

Les manifestants affirment que s’ils ne sont pas entendus et que si  des solutions appropriées ne sont pas apportées à leurs préoccupations, la prochaine fois, ils marcheront sur le palais présidentiel de Kossyam et « il n’y aura plus de vote dans nos non-lotis », disent certains.

Assata SINARE

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