La plateforme Plus Loin Ensemble (PLE) a organisé le vendredi 17 mai 2019 à Ouagadougou la soirée Genre. Une soirée dédiée à la femme, une occasion de promouvoir le genre autour du thème « femme culture et vivre ensemble ». Etaient à l’honneur les femmes de culture, précisément dans le domaine du Cinéma, du Théâtre et de la Musique.
Depuis des années, la question du genre est un problème récurrent qui ne cesse de resurgir dans nos débats. La femme africaine connait encore aujourd’hui malgré leurs émancipations, des inégalités dans leurs expériences de femme. La PLE s’est inscrit dans ce registre pour soutenir et encourager la femme dans sa démarche, sa vision et ses objectifs à travers la soirée genre.
La soirée genre est une tribune qui rend hommage à la femme et plus particulièrement celles qui sont issues du milieu culturel dans la quête d’égalité des genres mais loin d’une égalité mathématique. Un hommage scindé autour de trois points essentiels, il s’est agi de la représentation d’une pièce de théâtre « Quête » de Sophie Heidi Kam, de la projection de films documentaires sur des femmes et de la prestation musicale de la troupe féminine « les sirènes du Faso ».
La pièce de théâtre « Quête », représentée par la cellule genre du Carrefour International du Théâtre de Ouagadougou retrace le combat quotidien de la femme confrontée aux pesanteurs socio-culturelles, à la recherche de la justice et de l’équité pour un changement de mentalité. Elle retrace des comportements « misogynes » quotidiens avec une certaine touche d’humour.
La projection cinématographie montre le combat que mène la femme au quotidien dans le domaine du cinéma. Elle montre comment de braves femmes font figures de modèle dans leurs carrières. A travers des films portraits, des femmes sont magnifiées dans la création cinématographique.
Pour une invitée de la soirée, Mme. Koanda Habibou la PLE a montré une bonne sensibilisation pour qu’on prenne conscience des habitudes de relation de genre. Elle ajoute :« Avec des soirées genres, je pense que les attitudes vont changer, c’est un perpétuel questionnement sur la condition de la femme. La gente féminine est victime et actrice à la fois et elle doit avoir confiance en elle-même pour faire bouger les lignes ».
Pour paraphraser le capitaine Sankara nous devons nous débarrasser des tares féodales qui nous disent que l’homme est un être supérieur à la femme afin de donner l’occasion aux femmes de s’exprimer et de s’affranchir.
Ismaël Kiekieta