Ce mardi 5 avril 2022 à, la maison de couture Sébastien Bazemo a organisé une conférence de presse dans ses locaux à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence était d’annoncer la présence dans ses locaux de Mme Rose Bombo, une modéliste pour les plus grandes maisons de couture et créatrice de mode ainsi que la participation de la maison Sébastien Bazemo au Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC) co-financé par l’Union Européenne et le Gouvernement du Burkina Faso via le Fond de Développement Culturel et Touristique (FDCT) avec son projet : « « le fabuleux destin du koko Dunda : Créer, Innover, conquérir ».

Cela fait maintenant un mois que la modéliste Mme Rose Bombo, d’origine camerounaise est dans l’atelier de la maison Sébastien Bazemo à Ouagadougou. L’objet de sa venue est le renforcement des capacités du personnel de la maison (formation des couturiers et apprentis).

La venue de cette grande modéliste est rendue possible grâce au Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC) co-financé par l’Union Européenne et le Gouvernement du Burkina Faso à travers le Fond de Développement Culturel et Touristique (FDCT).

Créé depuis 2016, le FDCT accompagne les initiatives des acteurs culturels et touristiques. Selon la représentante du DG du fond, Mme Zongo, le PAIC-GC a pour mission de développer l’industrie culturelle et créative.  Elle a souligné que cette année, le budget a augmenté et ils sont à 2 milliards de Franc CFA.

C’est dans le cadre de ce programme que la maison Sébastien Bazemo avait présenté un projet intitulé « le fabuleux destin du koko Dunda : Créer, Innover, conquérir » qui a été retenue. Pour ce faire, elle a bénéficié d’un financement de plus de 20 millions de Franc CFA.

Voulant conquérir de nouveaux marchés à travers le Koko Sébastien Bazemo a sollicité l’aide de la modéliste Rose Bombo afin de respecter les normes internationales.  « Notre projet consistait à renforcer nos capacités en matière de modélisme et c’est ce qui explique la venue de Mme Rose Bombo. Comme on le dit, dans la mode, on ne finit jamais d’apprendre. Elle travaille pour les grandes maisons de couture comme Yves Saint Laurent, Christian Dior, Bahman et bien d’autres et nous l’avons fait venir pour nous montrer les nouvelles techniques et nous faire évoluer dans ce que nous avons débuté », a-t-expliqué.

Durant son séjour, la modéliste a travaillé sur plusieurs volets afin de former et partager son expérience avec les couturiers et les apprentis de la maison Sébastien. Il s’agit entre autre de la méthode du travail c’est-à-dire comment aborder le travail dès que le tissu est devant soi. « On prend les mesures, on vérifie dans le classeur afin de savoir à quoi correspondent toutes ces mesures », a-t-elle fait savoir.

Aussi, au cours de la formation, le personnel a travaillé sur les finitions afin que les vêtements soient propres et beau de l’intérieur come de l’extérieur ; sur le repassage ainsi que la nécessité d’avoir un certain nombre de matériels pour la réalisation de certains modèles. Il faut noter qu’un guide de couture propre à la maison Sébastien Bazemo a été réalisé pour s’assurer du respect de sa qualité et de son savoir-faire d’exception en couture et finition.

Comme tout travail, la mission de Mme Rose Bombo ne s’est pas faite à 100% sans difficulté car elle était confrontée aux difficultés du terrain. « Il est impossible de réaliser du 100%. Je suis venue avec ce que j’avais comme idée. Il est difficile de venir faire une mission sur un terrain qu’on ne maitrise pas. Le mieux aurait été que je vienne en prospection et que j’ailles me préparer pour revenir travailler. Malheureusement les moyens et le temps ont fait défaut. J’avais juste un mois pour réaliser cela. Heureusement j’avais affaire à des personnes qui exercent déjà. J’ai regardé ce qu’ils font et j’ai juste apporter un plus. Dans l’ensemble la mission a été bonne », a-t-elle affirmé.

Selon Sébastien Bazemo, cette formation leur a apporté un plus et pour cela il se dit satisfait de cette formation. « Elle va nous permettre de travailler sur les patrons et non à main levée et on aura plus cette difficulté de taille qu’on avait. Pour nous il était important de savoir c’est quoi les vraies tailles et cela nous a aidé surtout mes apprentis. Cela nous donne une certaine garantie et du professionnalisme », s’est-il réjoui.

Pour que le Koko Dunda soit dans les normes internationales, il y a un travail de longue haleine qui se fait au sein de la maison Sébastien Bazemo. « Les mois prochains, vous ne l’aurez pas avec la teinture industrielle mais plutôt végétale ou bio que la maison Sébastien va faire. Nous allons le faire pour une catégorie de clientèle. Nous voulons aussi travailler à l’écologie afin que les gens aient moins chaud quand ils portent le Koko Dunda », a-t-il fait savoir.

Depuis un bon moment, la maison Sébastien Bazemo s’est engagée à aider les veuves des soldats tombés au front en les formant à la couture.

Assata SINARE

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