Indice d’ingérence de l’industrie du tabac: Le Burkina est classé 10e sur les 14 pays africains participants

Ce lundi 25 octobre 2021 à Ouagadougou l’ONG Afrique contre le tabac ( ACONTA) en collaboration avec ses partenaires du Ministère de la Santé, l’OMS, le Ministère de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat, a procédé au lancement d’un rapport sur l’indice d’ingérence de l’industrie du tabac au Burkina Faso. C’est un rapport qui stipule que le Burkina est classé 10e sur les 14 pays africains participants.

Le rapport sur l’indice d’ingérence de l’industrie du tabac au Burkina Faso est le premier rapport au Burkina Faso qui évalue la façon dont le gouvernement répond aux tactiques de l’industrie du tabac en utilisant les directives de l’article 5.3 de la CCLAT de l’OMS. Il faut noter que sur  80 pays participants dont 14 du continent africain, le Burkina Faso est à son premier rapport.

Pour le Coordonnateur de l’ONG ACONTA , Salif Nikiéma, le Burkina Faso est un pays dont l’ingérence de l’industrie du tabac est une réalité. «Nous avons essayé de collecter des informations de cas d’ingérence de l’industrie du tabac que nous avons mis dans ce rapport qui est transmis à l’autorité pour qu’ensemble nous puissions vraiment ouvrir l’œil pour cette ingérence de l’industrie du tabac qui coûte cher dans l’application de la convention cadre de l’OMS pour la lutte anti tabac. L’application de la convention cadre de l’OMS sonne comme une bouffé d’oxygène pour les acteurs de cette lutte. Une convention qui a du mal a être appliquer alors que le tabac est un produit qui entraîne des dégâts au niveau sanitaire », a t-il laissé entendre.

Le représentant du ministre de la santé et parrain de la cérémonie, Dr Narcisse Naré a soutenu lors de son allocution qu’une personne meurt par le tabac toutes les six-secondes dans le monde. “En 2011, la consommation du tabac a provoqué le décès d’environ six millions de personnes parmi lesquelles 600.000 étaient des fumeurs passifs, malheureusement 80% de ces décès ont été observés dans les pays à revenu faible ou moyen comme le Burkina Faso. Dans le but de protéger les génération futures notre pays a ratifier des textes en ce sens, qui doivent êtres respecter. Mon département ne ménagera aucun effort pour le soutien des acteurs dans cette noble lutte », a-t-il traduit au nom du ministre Charlemagne.

Selon le Ministre de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kabore, il convient de saluer la lutte de l’association ACONTA et de rappeler les méfaits du tabac. « ACONTA est dans une logique de faire appliquer les accords que nous avons signés, les textes sur lesquels nous nous sommes engagés. C’est une organisation de la société civile qui participe au développement de notre pays à sa manière. Ce rapport qui est un condensé d’information et de données, va permettre au Gouvernement de s’appuyer la dessus pour améliorer les politiques publiques et l’ensemble des actions qui sont développées pour lutter contre le tabac. Nous allons analyser avec nos services techniques le contenu du rapport, les recommandations qui sont faites pour voir dans quelle mesure nous allons continuer à implémenter des mesures pour traiter définitivement cette question en collaboration avec le ministère de la santé et d’autres acteurs comme ACONTA », a renchéri le Ministre.

Du reste, ACONTA a demandé aux différents acteurs notamment le ministère de la Santé, l’OMS représenté par Dr Binta Sako, le réseau des journalistes anti-tabac du Faso (REJAT) représenté par Valentine Zoungrana a une synergie d’action pour plus d’engagement dans la lutte contre le tabac et la prise d’un décret pour interdire la chicha au Burkina Faso.

Ismaël KIEKIETA

 

   Send article as PDF   

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *