Violences conjugales : Justice and Dignity for the Women of Sahel Inc échange avec des jeunes

Le samedi 16 octobre 2021, Justice and Dignity for the Women of Sahel Inc (JDWS) a organisé un thé débat à Ouagadougou. Placé sous le thème<< Violences conjugales : Défis et perspectives>>, ce débat a vu la participation d’une vingtaine de jeunes autour d’un thé et des jeux de divertissement.

Les violences conjugales à l’heure actuelle sont toujours un sujet tabou dans les sociétés. Femme comme homme chacun subit d’une manière ou d’une autre des violences conjugales, que cela soit physique ou psychologique. <<De plus en plus des femmes comme des hommes vivent cela>>, a affirmé la présidente nationale de Justice an Dignity for the Women of Sahel Inc (JDWS), Bibata DINGA.

Il faut noter que cette situation a des conséquences néfastes sur le devenir du mariage à savoir des traumatismes, des divorce, la mauvaise éducation des enfants et une société basée sur la violence. Pour la stabilité du mariage et les critiques des uns et des autres, certains conjoints sont obligés de garder le silence.

Face à cette situation, (JDWS) a décidé d’échanger avec ses pairs pour trouver des pistes de solutions et voir ce qu’ils peuvent faire à leur niveau côté sensibilisation et accompagner ceux qui sont déjà dans le domaine d’où le présent thé débat.

Au cours de son intervention, Bibata DINGA a expliqué que ce thé débat est un canal pour eux de se faire connaître par les autres structures, tisser des partenariats avec certaines structures qui ont les mêmes visions qu’eux afin de mener des actions commune et de mieux impacter.

Ils étaient une vingtaine de jeunes venus de différentes associations à prendre part à cette rencontre. Assis sur des natte au tour d’un thé et des jeux de divertissement, ces jeunes ont interagit afin que chacun puisse apporter sa contribution pour lutter contre ce phénomène.

Au cours de ce débat, l’accent a été mis sur les causes, les conséquences des violences conjugales solutions pour remédier à ce problème.

Pour la directrice exécutive de l’organisation Women Rise Women Run , Sakina LOMPO, les causes des violences conjugales sont entre autre l’éducation de base ratée, le manque de communication entre les différents partenaires et le manque de préparation au mariage.

Comme solutions, les participants ont fait des propositions à savoir: la sensibilisation et la communication au sein des couples, prendre le temps de se connaître avant le mariage, prendre part à des séminaires sur la vie des couples, la prise de conscience par les deux parties, la bonne éducation des enfants, etc.

Selon Bibata DINGA, l’éducation des enfants est plus accentuée sur les petites filles au détriment des garçons et provoque une déséquilibre. << Il faut répartir à la source et bien éduquer les deux sexes pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que les précédents. Amener les femmes aussi à revoir leur langage et apprendre aux uns et aux autres comment se tenir face à son conjoint pour pouvoir ensemble palier au problème >>, a-t-elle proposé. Pour elle, cela ne sera pas une tâche facile mais espère qu’ils pourront apporter leur touche.

<<Quand on parle de mariage, c’est les deux parties et chacun doit jouer son rôle. La communication permet aux deux personnes de pouvoir s’entendre et vivre en harmonie parce que comme l’a dit une des participantes , le mariage est un contrat que chacun doit respecter>>, a fait savoir Sakina LOMPO. <<Pour remédier à ce problème, il va falloir éduquer les deux parties. Que les hommes apprennent a avoir plus confiance et que chacun reconnaisse sa place dans le foyer. Il est vrai que nous luttons tous pour l’égalité et l’équité mais ce n’est pas pour lutter contre l’homme. C’est pour qu’ensemble, nous puissions lutter pour pouvoir occuper la place que chacun mérite>>, a-t-elle dit.

Quant au représentant de SOS Burkina, Judicaël Faiçal SAMBIANI, il s’est réjoui de la tenue de ce débat car cela lui a permis d’échanger avec les différentes associations sur les violences conjugales.

En rappel, JDWS est une ONG locale existant dans 6 pays Africains. Créée depuis 2019 et ayant son siège social au USA, elle a pour mission d’amener les femme et les jeunes filles à connaître leurs droits, les sensibiliser à avoir plus confiance en elles afin de réclamer leurs droits mais dans le respect des autres. Elle sensibilise aussi les garçons pour qu’ils apprennent à être plus responsable a l’avenir et fait des plaidoyers pour la prise en charge des survivants des violences pour leur réintégration.

 

 

Assata SINARE

 

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