« Mieux vaut tard que jamais ! » dit-on. Ce mercredi 7 novembre, le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, M. Maurice D. Bonnanet a sillonné la Zone d’activités commerciales et administratives pour donner des injonctions aux souscripteurs incapables de mettre en valeur leurs terrains. Cela intervient après un ultimatum lancé en août dernier. Le Ministre avait-il réellement besoin de cette tournée pour interpeller les attributaires défaillants. Il faut le dire tout net que le Ministre n’avait aucunement besoin de cela. Que dit le Code de l’urbanisme du Burkina Faso ? Appliquons les textes dans leur rigueur et passons à autre chose.
Il y a des non-dits. Nous estimons que ce n’est pas aux souscripteurs de dicter leurs lois mais à l’autorité de s’imposer et de dicter sa volonté selon les règles établies. A quoi sert un ultimatum, s’il n’est pas respecté ? Cette sortie du Ministre montre à souhait que l’autorité est dans une situation d’impuissance. Sinon, appliquons rigoureusement les lois, n’en déplaise aux attributaires défaillants financièrement et techniquement. Cette tournée n’avait pas lieu d’être. Mais comme elle a été effectuée, nous l’acceptons à sa juste valeur.
Le retard enregistré dans la mise en valeur des parcelles de cette zone est criard. Une superficie de 85 hectares d’espaces dégagés pour la réalisation de bâtiments à niveau (minimum R+3) seulement une portion infime a été valorisée. Ce projet qui peine à atteindre ses objectifs s’il venait à se réaliser donnerait sans nul doute un meilleur visage à la ZACA et boosterait les activités socioéconomiques. Vivement que le retrait des parcelles vides se fasse et que la réattribution se réalise pour le bonheur des potentiels investisseurs.
La rédaction