Maltraité par le terrorisme, le Sahel est aussi victime de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Dans la province du Yagha (Sahel), des populations vulnérables bénéficient d’une assistance grâce au projet RESA. Une initiative humanitaire portée par plusieurs organisations.
En une année d’activités, le Consortium RESA a pu identifier et prendre en charge 3700 ménages vulnérables au Sahel précisément dans la province du Yagha. Lancé en 2017, le projet est piloté par plusieurs organisations : Médecins du monde Espagne, la Croix Rouge espagnole / burkinabè, Vétérinaires Sans Frontières Belgique et Humanité & Inclusion. Il a engrangé plusieurs acquis. Parmi lesquels on peut, entre autres, citer, la promotion de la paix, l’accès des populations vulnérables aux services de base, la tenue des actions préventives contre la malnutrition( cela a favorisé une amélioration de la qualité de la prise en charge matérielle, technique, au niveau de l’accueil, des formations), les activités de prévention des maladies et la promotion de la santé (santé des adolescents, santé de la femme et de l’enfant), les transferts monétaires inconditionnels), l’aide aux bénéficiaires pour reconstituer leur cheptel vendu pour acheter des vivres, l’amélioration de la santé animale, la distribution des semences et des intrants agricoles, la réhabilitation des terres dégradées (cash for work).Pour les organisations, ces bons résultats annoncent aussi de nombreux défis pour la deuxième année de mise en œuvre du projet RESA. Ce sont, entre autres, l’amélioration durable de la situation des ménages en mettant l’accent sur l’épargne et l’accompagnement personnalisé (coaching social, technique et financier), la continuité des activités dans le domaine de la santé, de l’hygiène, de l’assainissement, de la gouvernance. Financé par l’Union européenne à travers le Fonds fudiciaire d’urgence, le projet RESA a comme objectifs : « Répondre aux besoins alimentaires de base des populations, améliorer durablement la qualité et l’accès aux services de base, renforcer les moyens d’existence, renforcer la gouvernance locale, améliorer la gestion des ressources naturelles et la cohésion sociale entre agriculteurs et éleveurs ».
Kris Nleta BALBONE