Le vendredi 05 octobre 2018, un groupe d’étudiants des cités universitaires de la Patte d’oie et de Kossodo ont réquisitionné cinq bus de la Sotraco. Et pour cause : ils invitent le Ministre de l’enseignement supérieur à donner une suite favorable à leur requête.

Dans un mouvement de colère, les étudiants de la cité universitaire de la Patte d’oie ont retiré trois bus ce vendredi 5 octobre. Et ceux de Kossodo en ont retiré deux. Pour eux, trop c’est trop car leurs droits à la mobilité ont été violés. C’est la croix et la bannière pour bon nombre d’étudiants de rejoindre les salles de cours. Le gouvernement avait promis de mettre à la disposition des étudiants 60 bus de 70 places depuis le 2 février 2018. Après cette date, des bus avaient été mis à la disposition des étudiants mais à cette rentrée académique 2018-2019, le constat est tout autre car les étudiants n’ont pas pour le moment de bus. Ce qui explique ce mouvement de colère. L’étudiant en 1^ère année de SVT à l’Université Ouaga I et Délégué adjoint de la Cité Patte d’Oie, Abdoulaye Sawadogo explique la situation en ces termes : « Nous avons retiré des bus ce matin parce que nous constatons que le Ministre n’a pas encore donné une suite favorable à la requête des étudiants relatif au “Projet busʺ. Ce matin nous sommes passés à l’acte de retrait des bus pour manifester notre mécontentement au gouvernement. Depuis la rentrée 2018-2019, nous constatons qu’aucun bus destiné aux étudiants n’est venu cherché les étudiants. Nous menons cette lutte pour permettre aux étudiants qui n’ont pas de moyens de déplacement de se rendre dans les universités pour suivre les cours ».

Bien avant cela, des tentatives de négociation et d’appels avaient été entreprises auprès du Ministère sur les questions de réduction du prix de l’abonnement qui est de 4000 frs CFA/mois et 50.000 frs CFA/an. Dans leur requête, les étudiants ont proposé la somme de 2000 frs CFA pour l’abonnement mensuel, chose que le Ministre, semble-t-il, a refusé en maintenant l’option des 4000 frs CFA/mois.

Cité élégance a tenté de joindre le Directeur régional du CENOU pour de plus amples informations et avoir leur version des faits mais il a promis d’y revenir. Au moment où l’article est mis en ligne, il ne l’a pas encore fait. Les bus étaient toujours stationnés dans lesdites cités.

                                                                                                                               Safoura Nikiema (stagiaire)

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