Le ministère de l’urbanisme et de l’habitat a organisé une conférence de presse ce mardi 7 juin 2020 à Ouagadougou. Quatre points principaux ont été au cœur des débats. Il s’agit : les premiers lotissements des localités du Burkina Faso; les opérations relais-cités; la restructuration des zones d’habitat spontané (‘’zone non loties’’) et l’apurement du passif sur le foncier urbain.
Pour asseoir le développement socio-économique des localités du Burkina Faso, en 2016, 88 localités restaient à être loties. A ce jour, le processus est engagé pour les 88 localités. «Malgré le contexte difficile 42 localités sont achevées, 10 sont en cours et 36 sont en souffrance dont 19 du fait de l’insécurité, 17 du fait du refus ou de la contestation de la population», a fait savoir le DG du ministère de l’urbanisme, Marc Ouédraogo. A noter que chaque commune bénéficie d’un aménagement sur 50 hectares pour un montant total de plus de 1 200 000 000 de F CFA.
Dans l’optique de soutenir et de promouvoir l’appui à l’auto construction, le ministère a poursuivi la dynamique de réaliser des relais-cités. Ces opérations d’aménagement urbain ont pour but de créer des pôles de développement dans les banlieues des villes, en offrant aux populations des parcelles viabilisées à des coûts étudiés.
De 1999 à ce jour, on note la réalisation de 8 relais-cités. « Pour l’opération de Dapélogo, le processus se déroule comme prévu », annonce le DG. En effet, les listes des bénéficiaires à jour sont transmises au Service des domaines et de la publicité foncière de Ziniaré où les formalités de titre de jouissance s’effectuent. Au terme, c’est environ 5 milliards de F CFA qui seront investis sur le relais-cités de Dapélogo. Pour le cas de Saponé qui connait des difficultés, le DG soutient que des concertations ont eu lieu avec les parties prenantes. « Les négociations annoncent une issue favorable et nous avons espoir que les attributaires pourront accéder à leur parcelles et entamer leur chantier dans les meilleurs délais », a-t-il rassuré.
Dans le souci d’améliorer les conditions d’existence des occupants des zones non loties, le ministère a entrepris de restituer ces zones. A ce jour, le ministère dispose d’une stratégie de résorption de l’habitat spontanée.
S’agissant de l’apurement du passif sur le foncier urbain le premier rapport a permis la levée partielle de la mesure de suspension des opérations de lotissement. Les travaux ont permis de proposer des solutions pour le renforcement de la cohésion sociale. A savoir, le remboursement des contributions au recensement, la poursuite judiciaire de certains responsables, le lotissement de nouvelles zones pour attribuer aux non-attributaires, etc.
Assata SINARE