Les commerçants de l’Opposition ont animé l’hebdomadaire conférence de presse, ce mardi 25 septembre 2018 au siège du chef de file de l’opposition à Ouagadougou. Au cours de cette conférence, ils ont évoqué les problèmes qui les assaillent et ils ont donné leur lecture de la situation nationale.
Ce mardi 25 septembre 2018, le CFOP a animé sa désormais traditionnelle conférence hebdomadaire. La particularité du jour est le fait que cette conférence a été conduite par les commerçants de l’Opposition. La déclaration liminaire de cette conférence a été lue par l’un des commerçants présents, M. Mahamadi Lompho. Tout d’abord, il a soulevé les problèmes financiers que vivent les Burkinabè en général et les commerçants en particulier. A l’instar des problèmes alimentaires, sanitaires et de logements, il faut aussi noter les multiples problèmes liés aux attaques terroristes que le Burkina Faso connait depuis 2016. « Vu que la majorité des régions du Burkina Faso sont touchées par le terrorisme, certains investisseurs hésitent à mettre pied au Burkina Faso, et des entreprises nationales plient bagage pour aller tenter leur chance ailleurs », explique M, Mahamadi Lompho. A la suite des problèmes énumérés, la question des Partenariats public-privé (ppp) a été évoquée et il a laissé entendre que : « en plus, depuis l’adoption forcée de la loi sur les Partenariat Public privé ( PPP) qui permet de conclure automatiquement les marchés de gré à gré et par entente directe , le pouvoir en place a augmenté la corruption et du coup, il y a les uns qui bénéficient de milliards de marchés avec leurs copains au pouvoir et les autres, obligés de poiroter et même de déclarer faillite ». Ils ajoutent aussi que les annonces de prêts restent sans suite et les commerçants ne bénéficient pas d’accompagnement de la part du gouvernement.
Concernant la situation, les commerçants de l’Opposition ont salué l’initiative de l’Opposition politique de convier les forces vives de la Nation à une marche- meeting qui se tiendra le 29 septembre. Selon leur dire, l’annonce de cette marche a contraint les tenants du pouvoir à se mouvoir. En effet, il y a eu des concertations, des sessions du conseil supérieur de la défense devenues plus fréquentes, des frappes aériennes dans l’Est, des cotisations de députés, etc.
Suite aux enlèvements des miniers et des assassinats de gendarmes dans le Soum, les commerçants ont présenté leurs condoléances aux familles éplorées. Ils invitent également le gouvernement a travaillé pour retrouver les personnes enlevées saines et sauves ainsi que d’équiper convenablement les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso. Ils invitent aussi le gouvernement burkinabè se pencher un peu sur leurs préoccupations pour relever l’économie du Burkina. Pour eux, « l’Opposition n’a pas tort de secouer le cocotier. Roch et son gouvernement dorment. Nous devons les réveiller le samedi à 8 heures ».
Assata Sinaré (stagiaire)
Magnifique ! Vraiment très instructif… 🙂
Merci beaucoups pour les info 🙂 !