Burkina Faso/environnement : « Il faut inviter chaque ménage à planter un arbre », dixit le pépiniériste Daniel Zoundi

Le Burkina Faso, depuis un certain temps, ne ménage aucun  effort pour booster sa politique de reforestation et de protection de l’environnement. La saison pluvieuse est la période la mieux indiquée pour mener des opérations de reboisement  collectif ou individuel. Si les uns ont l’impression que les populations ont un manque d’intérêt pour les reboisements, il faut noter que la reforestation est considérée pour les pays sahéliens comme une des tâches les plus urgentes de ce siècle.

Ce n’est plus un secret de polichinelle pour quelqu’un, la saison pluvieuse a bien débuté au pays des hommes intègres. Pour les jardiniers, les fleuristes et les pépiniéristes, c’est le début effectif des affaires. C’est le début où les plants s’achètent par les particuliers, les associations et les ONG pour   les reboisements et les reforestations. Il est dommage de constater un manque d’engouement autour des plants. Alors que pour une bonne politique de l’environnement et de l’économie verte, la participation active de la population est considérée comme une condition sine qua non  au développement durable. Cette vision a été inscrite dans la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification.  La réalisation efficace des projets de reboisement et de reforestation passe par la sensibilisation, la responsabilisation et la conscientisation de la population.

Pour le pépiniériste, Daniel Zoundi, avec le début de la saison pluvieuse, c’est vraiment une occasion d’inviter chaque ménage à planter un arbre. Il ajoute que c’est ainsi que le Burkina pourrait résoudre considérablement la problématique environnementale et les questions liées aux changements climatiques. Le pépiniériste soutient que c’est bien d’organiser des reboisements collectifs mais la finalité et la gestion ne sont pas toujours satisfaisantes. Par conséquent, il préconise la solution chaque ménage un plant parce qu’il y aura un minimum d’entretien et de suivi. Toutes choses qui participent à la sauvegarde de l’environnement.  « Les plants que nous mettons à la disposition des populations sont de qualité supérieur qui facilite l’entretien. Ils vont de 500 FCFA à 10000 FCA et plus. Il faut dire que tout dépend du type et de la taille du plant désiré », a laissé entendre le pépiniériste.

Les premières autorités du Burkina sont invitées à analyser de manière plus profonde la question de la gestion de l’environnement et les plaintes concernant l’indifférence de la population qui s’oppose souvent aux forestiers dans leurs missions de protection de l’environnement. Tout compte fait, il faut noter que la réussite de cette mission passe par une participation inclusive de la population.

 

 

Ismaël KIEKIETA

   Send article as PDF   

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *