OXFAM/Burkina : Présentation de son rapport d’étude « La femme dans la crise au Burkina Faso, survivantes et héroïnes »

La cérémonie de lancement du rapport d’étude de OXFAM sur « la femme dans la crise au Burkina Faso, survivantes et héroïnes » a eu lieu ce jeudi 4 juin 2020 à Ouagadougou. Réalisé dans les régions du centre nord, du sahel et du nord, ce rapport s’est intéressé aux répercussions des conflits sur les femmes burkinabè et aux rôles de ces dernières dans les rapprochements de la cohésion sociale et de la paix. Cette cérémonie a été parrainée par la ministre en charge de la femme et de la cohésion sociale, Laurence Marchal/Ilboudo.  

Le Burkina Faso fait face à une crise sécuritaire marquée par le déplacement massif des populations. Selon les données du Conseil National de Secours d’Urgence et de réhabilitation à la date du 22 avril 2020, le nombre de personnes déplacées internes est estimé à 848 329.  Il faut noter que les régions les plus touchées sont : le centre nord avec 45,6%, le sahel 36%, le nord 66,5%, l’est 20% et la boucle du Mouhoun avec à peu près 16%.

La marraine de la cérémonie, Laurence Marchal/Ilboudo a fait savoir que cette situation a affecté le fonctionnement des services sociaux de base et limiter leur accès par les catégories de population qui sont considérées comme les personnes vulnérables.

La synthèse du rapport de OXFAM au Burkina faite par madame Naomie Ouédraogo/Bicaba a mis en exergue 5 points essentiels que sont : la méthodologie d’élaboration du rapport, les besoins fondamentaux non couverts, le mécanisme d’adaptation négatif, le rôle des femmes dans la cohésion sociale et la construction de la paix et quelques recommandations formulées à l’endroit des décideurs.

Dans ce rapport, il ressort que les femmes font face à un certain nombre de difficultés à savoir l’accès à l’eau, aux services sociaux de base, la sécurité, l’absence de ressources financières, les abris, le manque de nourriture, etc. Selon le rapport, la réponse humanitaire est limitée, tardive, demeure extrêmement insuffisant et est même qualifiée d’inexistante à Djibo ou à Pissila notamment pour les populations hôtes ou largement insuffisant par ailleurs.

Pour la marraine, l’initiative de cette étude traduit la volonté de OXFAM/BURKINA à contribuer à la construction d’une paix durable au Burkina Faso à travers un plaidoyer et des actions en vue de l’amélioration des conditions de vie des femmes dans les situations de crise. « Cette étude nous a permis de relever les recommandations pour mieux orienter la réponse humanitaire et plus spécifiquement sur la cible des femmes et des enfants », dit la marraine.

Le  directeur pays de OXFAM, Sosthène  Konaté a laissé entendre que les femmes sont reconnues comme des acteurs clés dans la société, mais elles peuvent d’avantage jouer un rôle dans la consolidation de la paix si elles sont vraiment impliquées dans les organisations.

Assata SINARE

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