L’expansion urbaine et la croissance démographique entrainent d’inévitables tensions d’assainissements dans les villes. Les eaux usées à condition d’être traitées, peuvent constituer une ressource propre, disponible en quantité et sans danger. Pour espérer relever le défi de l’assainissement des villes, il faut nécessairement encourager les entreprises qui œuvrent pour le recyclage des eaux usées.
La croissance urbaine des villes en développement comme Ouagadougou nécessite des solutions techniques innovantes d’assainissements qui diffèrent selon la densité des zones urbaines, selon les conditions sociales et financières. Dans la zone industrielle de la ville de Ouagadougou (kossodo), les populations riveraines ont longtemps décrié la gestion calamiteuse des eaux usées.
Pourtant, il suffit d’un simple geste pour apporter de l’éclat à notre environnement. Si les eaux usées de cette zone sont traitées, elles peuvent alors être utilisées sans danger pour les besoins de l’agriculture en périphérie ou comme une ressource alternative pour le secteur industriel en toute sécurité. L’eau est bien trop précieuse pour n’être utilisée qu’une seule fois. Whindhoek, la capitale Namibienne par exemple dispose d’un système de recyclage d’eau permettant de distribuer de l’eau potable issue des eaux usées à environ 30% de la population. Traiter les eaux usées et les réutiliser pour de nouveaux usages sont les deux composantes de l’assainissement de demain. En somme, les eaux usées sont un dommage collatéral de l’urbanisation mais peuvent aussi devenir une ressource.
Même si le gouvernement met en œuvre des projets d’assainissement, il convient de rappeler qu’il doit faire face à une politique nouvelle d’assainissement pour espérer résoudre la problématique de l’assainissement de la ville. L’assainissement englobe de multiples enjeux sociaux qui sont entre autres la santé publique, le développement économique, la préservation de l’environnement, etc. En termes d’assainissement dans les villes en développement, il y a urgence pour un développement urbain durable. La question de l’assainissement urbain est cruciale. Il s’agit d’une bombe sanitaire dans les villes denses et congestionnées, mais le coût de l’inaction croît également de manière exponentielle. Le manque d’assainissement coûte selon l’organisation mondiale de la santé, 7% du produit intérieur brute (PIB) dans les pays à faibles revenus, en raison de la baisse de productivité des travailleurs et de la moindre attractivité économique d’une ville mal assainie.
La population de la commune de Ouagadougou est invitée à mettre la main dans la patte pour aider les premiers responsables dans la gestion de l’assainissement. Un simple geste suffit pour apporter de l’éclat à notre environnement. Un geste éco-citoyen suffit pour garantir la protection de l’environnement.
Ismaël KIEKIETA