Comme l’exige la constitution burkinabè, le premier ministre s’est présenté à l’assemblée nationale par devoir de redevabilité pour donner sa lecture sur la situation nationale le 19 mai dernier. Une situation nationale qui est teintée par un contexte sécuritaire et sanitaire qui trouble la stabilité de la société burkinabè. Le Magazine Cité Elégance s’est proposé de faire un come-back sur la lecture de la situation nationale, notamment sur les infrastructures et l’environnement.
A croire les propos du premier ministre burkinabè, il faut noter le développement des infrastructures de soutien à l’économie, l’accroissement de la productivité et la résilience des secteurs de production. Sur le plan des infrastructures, le gouvernement a porté à 771 km, la longueur totale de routes bitumées ou ayant reçu un entretien de 2016 à 2019. En rappel, 960 autres km sont en travaux. Pour l’année 2020, l’objectif est d’engager la réalisation de 614 km. Notons également que 2323 km de pistes rurales ont été engagées et 1928 km sont achevés.
Cependant, il convient de noter et de prendre en compte la qualité des travaux. Les projets et les travaux routiers connaissent le plus souvent des retards et du laxisme dans la réalisation. D’aucuns soutiennent que la responsabilité des retards incombe aussi bien à l’administration qu’aux entreprises chargées de l’exécution des projets. L’Etat devrait s’assurer de la capacité effective des entreprises à réaliser les travaux à travers la vérification de leur niveau effectif de plan de charge, avant l’attribution des marchés. Quant aux entreprises, elles doivent travailler dans le strict respect des engagements pris au cours des lancements des activités officielles
Au titre de l’environnement, le gouvernement a élaboré et adopté la stratégie nationale d’économie verte et la stratégie nationale de création des éco-villages qui constituent des instruments importants de promotion de l’économie verte, de l’adaptation et de l’atténuation du changement climatique. Ainsi, dans le secteur agricole, malgré un contexte marqué par l’inaccessibilité de certaines zones agricoles et pastorales, et en dépit des aléas naturels, la production céréalière de la campagne agricole 2019-2020 s’est stabilisée à 4,94 millions de tonnes.
S’il est vrai que des efforts ont été concentrés, il est clair que les problèmes n’en demeurent pas moins. La pollution de l’air, la qualité de l’eau, l’assainissement, la dégradation des paysages et la préservation des espaces verts sont entre autres des problèmes auxquels font face les burkinabè.
La lecture sur la situation a réuni des points positifs qui ont impactés, certes le développement du Burkina Faso, mais il reste encore du pain sur la planche.
Ismaël KIEKIETA