Depuis deux semaines, des informations faisant état de la création d’une nouvelle association dénommée « Chambre de Commerce » sont véhiculées par des individus regroupés au sein d’une association non reconnue par les pouvoirs publics prétendant agir au nom et pour le compte de l’institution consulaire. Pour faire la lumière sur ce sujet, les membres du bureau consulaire sur les fondements juridiques de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Burkina Faso (CI-BF) étaient face à la presse ce mardi 19 mai 2020 à Ouagadougou.
Dans le but de mieux comprendre et de tirer au claire cette histoire, les membres de la CCI-BF ont rencontré M. Ferdinand Ouédraogo, l’homme à la tête de cette association. Concernant la gestion des déchets électriques et électroniques de CCI-BF, le président, Issaka Kargougou a fait savoir que la CCI-BF ne produit pas des déchets. « Ce que nous avons ce sont des ordinateurs et quand ils arrivent à leur fin de vie, ils sont remis aux personnels ou à des associations. Nous évitons de stocker le cyanure en le convoyant directement sous bonne garde dans des sociétés pour éviter leur manipulation », assure-t-il.
Malgré tous les efforts, la CCI-BF s’est rendue compte que le principal concerné n’était pas prêt à lâcher prise. Etant dans ses droits, la CCI-BF a porté plainte pour escroquerie, usurpation de l’usage irrégulier de fonction, etc. En effet, la loi CNT/2015 portant liberté d’association dit que sommes nul et de nul effet toute association qui se crée dans un domaine réservé par la loi. Pour les conférenciers, cela veut dire que seul l’État a la compétence pour créer les chambres de commerce.
Selon le premier vice-président de la CCI-BF, Mamady SANOU cette affaire est l’une des premières difficultés majeures de la chambre de commerce. « Ce dossier était tellement médiatisé qu’il fallait faire le point et restituer les fait dans leur contexte», explique Me Rodrigue Bayala, un des avocats de la CCI-BF.
L’affaire qui était pendante devant les tribunaux a connu un dénouement favorable pour la CCI-BF qui a été restituée dans ses droits et prérogatives.
Dans ces genres d’affaire, les préjudices n’en manquent pas : le doute sur la crédibilité de la CCI-BF par ses partenaires, le blocage de fonctionnement, les problèmes financiers, etc.
Afin de réparer tous préjudices, M. Bernard Ouédraogo a été condamné à payer la somme de 1 million de Francs CFA, à supprimer toutes les publications qu’il a eu à faire et à ne plus utiliser en publication ni en écrit le nom de la CCI-BF.
Assata SINARE