La reprise des activités de transport est effective au pays des hommes intègres. En effet, par décret le gouvernement burkinabè a autorisé la reprise des activités de transport en commun au Burkina Faso, le 4 mai 2020 et ceux pour compter de ce lundi 5 mai 2020 sur toute l’étendue du territoire avec des mesures barrières à respecter. C’est dans cette logique que le Magazine Cité Élégance a tendu son micro à quelques conducteurs de la ville de Ouagadougou afin de recueillir leur avis sur la reprise de leurs activités.
Yacouba Sié, taximan au quartier Bendogo : Depuis la mise en quarantaine des villes infectée, nous avons dû arrêter le travail. Le gouvernement nous a promis de l’aide que nous n’avons pas reçu. Nous sommes vraiment contents de cette décision car la vie va reprendre son cours normal. Le problème qu’il y a maintenant ce sont les mesures sanitaires et l’interdiction de dépasser la prise de trois passagers qu’ils nous ont demandé de respecter. Je ne suis pas contre cela mais ce n’est pas du tout facile pour nous. Si chaque passager pouvait payer 500 f cela allait couvrir nos dépenses raisons pour laquelle, nous demandons aux autorités de revoir notre situation.
Rasmané SISSAO, taximan : Avec l’avènement de la maladie à coronavirus, tout est au ralenti. Avec ce décret, nous pensons que tout rentrera dans l’ordre bientôt. Nous allons faire de notre mieux pour respecter les mesures sanitaires mais le problème qui se pose c’est que les passagers ne veulent pas accepter le prix de 500f que nous leur demandons. Nous avons fait le tour de la ville mais il n y a pas de passagers à prendre. Nous demandons aux autorités de prendre d’autres mesures afin que nous puissions nous occuper de notre famille.
Chef de l’Union des Transporteurs Routiers des Voyages de la Gare de l’Est (U.T.R.V-G.E), Mahamadou Kargou : Nous sommes très contents de la réouverture des routes. Bien avant cette décision, nous avons pris quelques mesures entrant dans le cadre de l’hygiène et de la sensibilisation des chauffeurs et des passagers. Nous pouvons respecter les mesures prises par le gouvernement au sein de notre gare car c’est dans les intérêts de tous mais le problème se pose au niveau des petits transporteurs qui sont en dehors des gares. Pour le moment nous faisons face à un nombre restreint de passager à prendre car ils vont vers les grandes sociétés de transport.
Guichetier de la gare de l’est, Soumaila Balgoulga : Nous avons repris le travail normalement et nous remercions Dieu pour cela. Il y a des gens qui ne savent pas pour le moment que les gares sont ouvertes raison pour laquelle nous n’avons pas assez de clients. Nous avons instauré des mesures à respecter avant de rentrer dans les cars : l’accès est interdit sans le port des cache-nez. Nous espérons que d’ici là, la maladie disparaitra à jamais de nos vies.
Raimond Compaoré, conducteur de car ouaga-puitenga : l’ouverture des routes pour moi est une bonne décision car cela nous rend très heureux. Nous remercions vraiment les autorités pour cela et nous ferons tout pour respecter les mesures sanitaires.
Chef de ligne de la gare de l’est, Abdoul Rasmané SAWADOGO : la décision est vraiment salutaire parce que les travailleurs de la gare souffraient beaucoup. A vrai dire nous sommes conscients qu’il y a la maladie mais après la maladie il y a la famine. Nous ne souhaitons pas qu’après cette réouverture il y ait des problèmes comme le cas du Ghana car en ce moment l’Etat va se désengager en trouvant une excuse. Nous demandons aux autorités d’être très vigilantes et de ne pas prendre en compte tout ce que les gens disent. S’ils peuvent revoir leur manière de distribution des dons cela nous fera plaisir car, ils ne nous parviennent pas.
Propos recueillis par Assata SINARE