Le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat a procédé ce mardi 17 mars 2020, à la pose de la première pierre de l’usine Faso Coton, à Tenkodogo. L’implantation de cette usine d’égrenage du coton pourra générer 200 emplois directs et s’évalue à un coût total de 4,5 milliards de franc. Cette cérémonie commémorative s’est déroulée dans une ambiance toute particulière à cause de la pandémie du coronavirus qui sévit le monde. Le ministre de l’industrie, M. Harouna Kaboré a eu l’honneur de présider cette cérémonie.
La cérémonie de pose de la première pierre de la deuxième usine d’égrenage de coton au Burkina Faso s’est vue réduite à une quinzaine d’officiels en lieu et place d’une manifestation populaire de grande envergure à cause de la crise sanitaire qu’est la pandémie du coronavirus.
Le projet de construction de l’usine d’égrenage du coton de Tenkodogo va se réaliser sur une superficie de 30 hectares. Elle se compose d’un parking, d’un plot de stockages, des ateliers, des bureaux, une aire de stockages et des logements. Il faut noter que toute la superficie ne sera pas occupée par l’usine, une bonne partie est réservée aux projets futurs comme une huilerie ou une filature. La construction de l’usine prendra une durée de 12 mois. Les investisseurs rassurent que l’usine sera opérationnelle dès le 1er avril 2021 si certaines contraintes sont levées.
Au titre des contraintes, les investisseurs de l’usine Faso Coton relèvent, la propriété du terrain, le code des investissements pour obtenir des exonérations et la liaison avec la SONABEL. Par ailleurs, le représentant de Faso Coton, M. Mamady Sanoh félicite et demande un accompagnement du gouvernement pour lever les contraintes observées. Du reste, il affirme que ladite entreprise est soucieuse du développement.
Pour le maire de la commune de Tenkodogo, M. Ouélogo Harouna, s’est un sentiment de joie qui anime la population de la commune. Cette implantation est source de création d’emplois, notamment 200 emplois directs. Le maire a réaffirmé son engagement à accompagner l’usine dans sa réalisation.
Le ministre de l’industrie, Harouna Kaboré, a soutenu que la transformation des matières locales est une priorité et cela est matérialisé dans l’axe 3 du PNDS. La filière coton est très importante dans le développement du Burkina Faso. « Faso Coton s’est engagée dans la transformation du coton pour résoudre la question du ramassage rapide, achat rapide, égrenage rapide et mise à disposition des intrants pour les agriculteurs. Avec Faso Coton, nous venons de réaliser un engagement, c’est une entreprise qui croit à la destination Burkina Faso », dixit le ministre de l’industrie.
Le ministre précise que Faso Coton bénéficie de l’accompagnement du gouvernement à travers la mise à disposition du terrain et plusieurs facilités pour réaliser le projet de l’usine. Pour lui, la stratégie nationale d’industrialisation est en marche.
Ismaël KIEKIETA