La cellule des communicateurs musulmans du CERFI a organisé un panel sous le thème : « Insécurité au Burkina Faso : quelle unité d’action pour une sortie de crise?» le samedi 1 février 2020 à Ouagadougou. En regroupant les personnalités qualifiées, chacune dans son domaine d’activité d’intervention, l’idéeest de parvenir à trouver un ensemble de solution qui puisse permettre au Burkina Faso de passer cette période assez difficile.
Face aux attaques terroristes que connait le Burkina Faso, la cellule des communicateurs musulmans du Centre d’Etude, de Recherche et de Formation Islamique (CERFI), a voulu trouver des solutions pour sortir de cette crise. Ce panel a réuni quatre acteurs spécialisés dans un domaine précis.M. NOUHOUN BAKAYOKO, imam au CERFI, dans sa communication a fait savoir qu’en tant que musulman, on doit se souvenir qu’on a un rôle à jouer sur cette terre : conserver l’ordre s’il est établie ou de l’établir s’il est dérangé. En ce qui concerne l’attitude du musulman, il a laissé entendre qu’il doit respecter le code religieux. Il a rappelé quelques versets du coran qui confirment que le musulman ne doit pas rependre le sang sous peine de s’exposer aux châtiments de Dieu. En se référant à toutes ces interdictions, l’imam juge incompréhensible d’entendre des personnes dire que c’est pour la défense de cette même religion qu’ils commettent des crimes.
Dans le cadre de son exposé, Dr Abdoul Karim SAIDOU, s’est focalisé essentiellement sur l’action politique en termes de réponse à l’insécurité, la question de l’efficacité de ces réponses politiques et il a terminé par perspectives.
En termes de perspectives, il a proposé à ce qu’on privilégie les solutions endogènes; la bonnes gouvernance; le respect des droits humains et la sortie de la tutelle française.« Il faut qu’on revienne à la CEDEAO car elle est l’organisme économique régional le plus efficace en Afrique. Nous devons revenir au schéma qui a été mis en place par l’union africaine notamment l’architecture de paix et de sécurité qui devrait nous permettre d’avoir une brigade au niveau de chaque région. A Long terme il faut qu’on songe à aller vers la transformation de la CEDEAO en un Etat fédéral », propose-t-il.
La communication du capitaine Abdoul Aziz Ouédraogo a porté sur les actions que les Forces de Défense et de Sécurité mènent sur le terrain dans la lutte contre le terrorisme, leur collaboration avec la population et les difficultés rencontrées. Il a affirmé qu’ils ont besoin d’une bonne collaboration des populations pour venir à bout de l’extrémisme violent
Quant au secrétaire général du MBDHP, Ali Sanou, il a abordé les questions de droits humains en lien avec la question sécuritaire et proposé des solutions pour un retour à la paix.
Selon lui, l’Etat a l’obligation de respecter, de protéger et de veiller à la réalisation des droits humains, c’est-à-dire réunir les conditions pour que ces droits soient effectifs sur son territoire.
Ce panel a été l’occasion pour l’assistance de poser leur préoccupation face à cette situation et également apporter leur contribution pour une sortie de crise.
ASSATA SINARE