L’atelier national de validation de la stratégie Nationale de valorisation des technologies, inventions, innovations (SNVTII) 2020-2024 et le Plan d’Action Triennal Glissant (PACT-G) 2020-2022  s’est tenu  ce lundi 9 décembre 2019 au conseil national de lutte contre le sida et les IST  à Ouagadougou. Initié par le ministère en charge de la recherche scientifique et de l’innovation, cet atelier a pour objectif global de promouvoir l’utilisation efficiente des résultats de la recherche, des inventions et des innovations pour le développement durable du Burkina Faso.

Bien que la stratégie nationale de valorisation des technologies, inventions, innovations (SNVTII) couvrant la période 2012-2022 soit toujours en cours, il s’est avéré nécessaire de la relire  afin de l’arrimer aux orientations contenues dans les nouveaux référentiels de développement. Il s’agit du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) en 2016 ; la politique sectorielle de la recherche et de l’innovation(PSRI) 2018-2027 et l’entrée en vigueur du budget programme en 2017.

« Ce sont ces trois documents de politique stratégique  qui nous ont amené à relire la stratégie nationale et nous l’avons cadré pour 2020-2024 », a affirmé le ministre délégué chargé de la recherche scientifique et de l’innovation, Ibrahim Urbain Coulidiati. Selon lui, il est mondialement reconnu que la recherche scientifique, les innovations et les inventions constituent le moteur du développement socio-économique d’une nation.

Le directeur régional du centre du ministère de l’enseignement supérieur, M. Lingani a clarifié que les résultats de la recherche et les innovations technologiques touchent tous les domaines de développement notamment la santé, l’agriculture, l’environnement, les ressources animales, l’éducation, l’énergie, etc.

Malgré les acquis de la stratégie nationale qui est en cours, on enregistre quelques faiblesses qui handicapent sa mise en œuvre à savoir l’inadéquation entre les ambitions et les ressources disponibles,  l’insuffisance de synergie entre les acteurs de la valorisation ainsi que l’absence d’organe pilotage. Le principal constant qui en découle est que les résultats de la recherche et les innovations sont faiblement valorisés au Burkina Faso.

Pour le ministre délégué l’un des facteurs qui handicape la valorisation des résultats est le système de protection des résultats des chercheurs, des inventeurs et des innovateurs. Pour ce faire, il explique qu’il va falloir dynamiser les structures  ou créer d’autres pour voir quelle démarche imprimer à ces structures afin de satisfaire  à cette exigence des chercheurs parce que beaucoup ne veulent pas livrer les résultats  de leur innovation tout simplement de peur d’être piraté.

Il rassure que ce document constituera après validation un outil précieux de mise en œuvre des différents politiques  de valorisation et contribuera au développement socio-économique du pays.

Assata SINARE

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