Les enseignants du Programme Emploi Jeune pour l’Éducation Nationale (PEJEN), les instituteurs en fin de formation ainsi que les stagiaires de l’Institut des Sciences (IDS) ont organisé un set-in dès la première journée de la rentrée scolaire devant le Ministère de l’Enseignement National et de l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENA/PLN) le mardi 01 Octobre 2019 à Ouagadougou pour réclamer leur droit au près dudit ministère.
La crise que connait le MENA/PLN a repris de plus belle dès cette première journée de la rentrée scolaire au Burkina Faso. En effet, les enseignants du Programme Emploi Jeune pour l’Éducation Nationale, les stagiaires de l’IDS et les ENEP ont marqué leur rentrée scolaire à travers un set-in pour demander une régularisation de leur situation.
Recrutés en 2016, les enseignants du PEJEN en fin de contrat exigent du MENA/PLN, leur intégration dans la fonction publique. Selon le secrétaire général de la coordination des enseignants du PEJEN Tindano L. Pierre, jusqu’à ce jour de la rentrée scolaire, rien n’a été dit comme communiquer pour cadrer la question d’intégration des enseignants du PEJEN alors que le conseil des ministres a statué il y a deux semaines. « Qu’est ce qui empêche le ministre Stanislas Ouaro et celui de la fonction publique à accélérer le processus pour notre intégration dans la fonction publique ?», s’est-il demandé. Ces enseignants réclament une protection sociale car pour eux, l’enseignant du PEJEN a les mêmes tâches pédagogiques que l’enseignant titulaire.
En ce qui concerne les Écoles Nationales Supérieures (ENS), environ 6000 enseignants et près de 3000 instituteurs ont été formés pour enseigner mais ils n’ont pas le minimum pour rejoindre leurs postes. Selon le coordinateur du comité de suivi du mandatement des sorties de l’ENS, de l’IDS et des ENEP Salifou Ouédraogo, cela fait environ six mois que les ENEP ont fini mais n’ont reçu aucun salaire. Ils exigent donc du MENA/PLN les mandatements des ENEP, des ENS et des stagiaires de l’Institut des sciences. Selon lui, sans le mandatement ils sont dans l’incapacité de rejoindre leurs postes. « Si le ministre Ouaro veut valoriser l’enseignement, il doit commencer par le mandatement afin que l’enseignant fasse correctement son travail», a-t-il souligné.
L’avenir de cette rentrée scolaire reste mitigé quand on observe les mouvements d’humeurs qui pointent à l’horizon. Les acteurs de l’éducation doivent impérativement s’entendre pour rehausser le climat qui se dégrade de plus en plus au niveau de l’éducation.
Laya Zonouhan