La cérémonie d’inauguration du laboratoire national s’est tenue ce lundi 2 septembre 2019 à Ouagadougou. Cette cérémonie a été placée sous le patronage du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr Alkassoum Maiga.
Dans un contexte mondial actuel marqué par le changement climatique, la dégradation des écosystèmes, la démographie galopante et des défis de santé publique, les biotechnologies peuvent constituer une solution à travers la création d’un courant d’innovation technique et leurs applications, malgré les obstacles liés à leur méconnaissance par le grand public.
L’adoption de la biotechnologie doit se faire de façon sécurisée pour en tirer plus de profit et réduire au maximum les risques potentiels afférents à leur utilisation. Le Burkina Faso, ayant pris conscience de cela, a mis en place l’Agence Nationale de Biosécurité. Pour la mise en place de cette agence, des efforts ont été fournis à travers le projet régional de Biosécurité en Afrique de l’Ouest (PRBAO) qui a établie sur crédit national, un laboratoire national de biosécurité de référence régionale.
La construction de ce laboratoire qui a été inauguré ce lundi 2 septembre 2019 à Ouagadougou a été entièrement financée par l’Etat burkinabè pour un coût global de 565.817.869 FCFA à travers une convention de prêt contracté auprès de la banque mondiale et d’avoir aussi des équipements de plus de 825.094.693 FCFA avec le concours de l’UEMOA.
Selon la directrice générale de l’agence nationale de biosécurité, Mme Chantal Zoungrana, le laboratoire national de biosécurité de par son plateau technique haut de gamme se positionne comme une base d’une technopole en matière de biosécurité pris dans son sens large .
Le Pr Alkassoum a fait savoir que ce laboratoire est un outil suffisamment novateur qui, de par ses capacités scientifiques et techniques, contribuera au développement économique et social du Burkina Faso.
Au regard de l’enjeu, plusieurs ministères ont pris part à cette cérémonie d’inauguration notamment le ministère de l’agriculture, celui de l’habitat et de l’environnement pour dire qu’ils sont soucieux du fait que quand on manipule des technologies de l’innovation, il faut le faire en préservant la santé des population et l’intégrité de l’environnement. « Ce sont des innovations qui peuvent accélérer notre devenir mais qui peuvent aussi avoir des effets pervers qu’il faut contrôler », a soutenu le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr Alkassoum Maïga.
Cela dit, l’Agence Nationale de Biosécurité a pour objectif d’assurer une utilisation sécurisée des organismes génétiquement modifiés (OGM) susceptibles d’avoir des effets néfastes sur l’environnement, la santé humaine et animale et qui affectent la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.
Assata SINARE