Le Syndicat National des Secrétaires du Burkina (SYNASEB) a organisé une conférence de presse ce lundi 19 août 2019 à la Bourse du Travail à Ouagadougou. Selon le secrétaire général du SYNASEB, Bourama Ouattara, cette communication vise à donner des informations sur le traitement méprisant dont sont victimes les secrétaires, notamment dans la construction de leur carrière dans le processus d’élaboration du Répertoire Interministériel des Métiers de l’Etat (RIME), l’état du dialogue, etc.
La conférence du SYNASEB s’est déroulée autour de trois points majeurs dont le processus d’élaboration du RIME, la gestion du dialogue social au sein du ministère de la fonction publique et les actions envisagées.
Le gouvernement avait entamé en mars 2017 le processus d’élaboration du RIME. Le SYNASEB retient du RIME trois critères qui indiquent clairement la place du secrétaire dans la gouvernance administrative et non dans le métier structurant. Il s’agit de la « Matière » qui renvoie au domaine de compétence ou d’intervention du métier, du « profil des acteurs » désignant les qualifications des différents acteurs du métier et les « missions assignées » au métier qui sont les attributions assignées aux différents acteurs du métier. Le SYNASEB a eu des échanges avec le gouvernement qui a finalement remis en question la signature du protocole.
Pour ce qui de la gestion du dialogue social au sein du ministère de la fonction publique, le syndicat déclare que le dialogue est rompu. Selon le SYNASEB, le processus d’élaboration du RIME s’est poursuivi sans l’implication du syndicat. De ce processus, il ressort que la catégorie A du métier de secrétariat est mise en voie d’extinction sans aucune explication. Les revendications du SYNASEB sont plus axées sur la question de carrière que pécuniaire.
Au niveau des actions envisagées, le SYNASEB observera un arrêt de travail de 96 heures pour compter du mardi 03 septembre 2019 sur toute l’étendue du territoire national afin d’exiger du gouvernement la poursuite sans conditions des négociations suspendues. Pour le SG du SYNASEB M. Bourama Ouattara, le secrétaire est aussi un maillon important dans la chaine administrative. Il ajoute : « nous sommes prêts et nous allons jusqu’au bout de nos actions. Cette fois-ci nous allons taper dure, l’autorité nous a montrés qu’elle n’est pas de bonne foi. Si à l’issu de notre mot d’ordre de grève, il n’y a rien, nous allons faire des déclarations avec des preuves à l’appui ».
Ismaël KIEKIETA