Le monument des cinéastes africains, situé au cœur de la capitale burkinabè, trône majestueusement devant l’hôtel de ville.
Symbole du septième art africain, ce monument a été inauguré en mars 1987. Cette œuvre architecturale pittoresque est le fruit de l’imagination et de la conception de l’architecte Ali FAO et de l’urbaniste Ignace SAWADOGO. De par son originalité singulière, l’œuvre symbolise les instruments de travail des cinéastes à savoir : objectifs de caméra, bobines de films, zooms et téléobjectifs.
Ce qui a prévalu à l’érection d’un tel monument est le fait de célébrer, d’honorer et de rendre hommage aux hommes et femmes du cinéma. Et pour preuve, en marge de chaque édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), une cérémonie de libation est organisée à l’intention des cinéastes et à la mémoire des illustres disparus qui ont marqué d’une tache indélébile le cinéma africain. Cette cérémonie se tenant au pied de ce monument est un devoir de mémoire empreint de recueillement et de recherche de bénédiction auprès des mânes des ancêtres.
Symbole de la célébration du 7ème art africain, ce monument ou plutôt cette place mériterait d’être réhabilitée (agrandie, sous les yeux avisés des experts) afin de l’ériger en un véritable lieu touristique à l’image de la Tour Eiffel. Contribuant à l’embellissement de la ville de Ouagadougou, elle serait alors bénéfique au triple plan à savoir : l’hommage rendu aux cinéastes, l’embellissement de la ville et source de revenus pour la commune au regard des touristes qui viendraient la visiter.
Adama OUEDRAOGO