Rencontre hebdomadaire du CFOP : le scandale du charbon fin et la déclaration du ministre de la défense au menu des échanges

Le point de presse hebdomadaire du CFOP a été animé ce mardi 18 juin 2019 par le président du PNDS, M. Yumali Lompo et le 4ème  vice-président de l’UPC, M. Amadou Diemdioda Dicko. Lors de cette conférence, plusieurs points d’actualité ont été abordés. Il s’agit entre autres : du scandale du charbon fin ; des déclarations du ministre de la défense dans un journal sud-africain ; des refugiés internes ; du dialogue politique et du sondage du présimètre.

Concernant le scandale du charbon fin, l’opposition politique burkinabè explique que le journal le Report a révélé que le ministre en charge des mines, M. Oumarou Idani a joué un rôle troublant dans cette histoire. Face à ce scandale, M. Yumali Lompo, au nom de l’opposition, exige la démission du ministre : « M. Idani  a gravement échoué dans sa mission et doit rendre sa démission sans tarder  et se mettre à la disposition de la justice ».

Par rapport aux déclarations du ministre de la défense burkinabè, Chérif M. Sy, le président du PNDS, Yumali Lompo, au nom du CFOP a rappelé que le ministre a accordé une interview au journal sud-africain ‘the Guardian’’ le 4 juin dernier dans laquelle il  a affirmé clairement que le G5 Sahel est inutile. Il dit douter de la motivation de la France à lutter contre le terrorisme au Sahel et reproche également à l’Afrique du Sud le fait qu’elle ne vienne pas  au secours du Burkina Faso dans cette lutte , alors que le Burkina l’avait soutenu au temps de l’Apartheid. Les porte-paroles du CFOP-BF estiment que ces propos « sont très graves », car mettant à nue « une grosse discorde » entre lui et le Président du Faso, chef suprême des Armées.

Pour sa part l’opposition témoigne sa compassion aux 1000 déplacés fuyant les attaques terroristes en direction de Ouagadougou et condamne l’attitude du gouvernement  qui a consisté à demander à ces personnes d’aller sur des sites à quelques kilomètres des lieux qu’ils ont fui. Elle soutient que la meilleure façon de ramener ces compatriotes dans leurs anciennes localités, c’est d’y travailler à y instaurer la paix et la sécurité.

L’opposition a soutenu que le MPP et sa majorité veulent qu’ils dialoguent uniquement sur l’organisation des élections dans le cadre du dialogue politique initié par le chef de l’Etat, alors qu’elle estime que le pays est en danger et qu’il faut débattre de toutes les grandes questions touchant à la vie de la nation. Elle affirme qu’elle est en entente de la convocation du dialogue car le comité en charge de ce dialogue a déposé ses travaux depuis le 7 mai dernier.

Le CFOP a aussi pris acte du dernier sondage d’opinion mené sur la gouvernance du président Kaboré, par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD). Le président du Faso obtient, selon ce sondage, la note de 4,72 sur 10, soit une baisse de 0,21 point par rapport à ses résultats de décembre 2018. Pour lui, cette note devrait être de loin inférieure  à 4,72 car : « il a échoué dans tous les domaines, et cet échec cuisant a ramené notre pays 40 ans en arrière », dixit Yumali Lompo.

Assata SINARE

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