L’école alternative « Deux heures pour nous, Deux heures pour Kamita » a reçu le 14 vendredi 2019, sous les caïlcédrats de l’Université Joseph Ki Zerbo, KPG le conteur. Cette visite a porté essentiellement sur le thème : « Les artistes ont-ils réussi à sauvegarder la mémoire insurrectionnelle 5 ans après ? ». Après ses nombreux échanges l’artiste conteur a joué gratuitement son nouveau spectacle « Kosyam Dansé » pour les étudiants de l’Université Joseph Ki Zerbo.
Depuis le 13 mai 2013, le cadre 2heures pour Kamita intervient dans la conscientisation de masse, en invitant des personnalités de marque pour partager leurs expériences avec la jeunesse. Pour l’invité spécial KPG conteur de son vrai nom Kientega Pegdwindé Gerard, c’est un honneur d’offrir ce spectacle aux étudiants. « Kosyam Dansé » prévu pour une tournée européenne à partir 17 juin 2019, est inspirée du mouvement populaire d’octobre 2014. C’est une fable contemporaine, qui mélange poésie, conte et une chorégraphie pour représenter l’insurrection populaire. A partir des animaux le conteur retrace le parcours insurrectionnel de 2014, en évitant de prendre parti. « En tant qu’artiste je me suis dit qu’il y a un devoir de mémoire et pour cette raison j’ai utilisé l’univers du conte c’est-à-dire les animaux qui parlent et j’ai créé un pays qui se nomme SAVANAYIKI et tout se passe dans ce pays », a laissé entendre KPG conteur.
Pendant plus d’une heure, le conteur a su tenir en haleine les étudiants, pour un des spectateurs, étudiante en Master Littérature Pegoupa Alshel c’est un spectacle riche en enseignement. Elle ajoute « mettre l’art au service de la pensée, attribuer à chaque acteur de l’insurrection un animal c’est génial, c’est un spectacle original qui a su retracer les actions et les décisions des 30 et 31 octobre 2014 ».
Pour l’initiateur du cadre 2heures pour Kamita, Bayala Serge Imhotep, c’est un acte de solidarité de la part de l’artiste. Pour lui, KPG donne une leçon de solidarité qui est celle de se donner et de donner entièrement. Il ajoute :« KPG a mobilisé tous ses artistes et leurs cachets c’est au minimum 3 millions. Le cadre n’a pas eu les moyens mais a eu des hommes qui ont su inspiré la confiance de KPG pour que le spectacle soit joué. Les grands choses ne s’achètent pas forcement de façon pécuniaire, elle peut s’acheter par la qualité de nos âmes ».
Ismaël KIEKEITA