Le point de presse hebdomadaire de ce mardi 7 mai 2019, organisé par l’opposition politique burkinabè a été animé par le président du RDEBF M. Adama Séré et le président du MPF M. Achille Rawa Ouédraogo. Cette conférence est revenue sur le drame de Yirgou avant de se projeter vers la nouvelle stratégie des groupes terroristes, la fronde sociale, la remise à plat des rémunérations et les camions de la mort.
Le Chef de File de l’Opposition Politique (CFOP) du Burkina est revenu sur l’affaire Yirgou qui jusqu’à présent n’a pas encore été réglée par la justice. L’opposition était consternée du fait que des individus puissent narguer l’institution judiciaire. Elle estime qu’il y a un manque de volonté politique des autorités pour la résolution du drame de Yirgou. Dans cette affaire de Yirgou, le CFOP pense que le MPP et son régime sont en train de montrer leur manque d’engagement dans le combat que les Burkinabè doivent mener contre l’ethnicisme. L’opposition politique prend l’engagement devant les Burkinabè et devant les parents des victimes du nettoyage ethnique de Yirgou de continuer à se battre pour que justice soit rendue.
Sur la nouvelle stratégie des groupes terroristes, le CFOP pense que le serpent n’est pas mort, les terroristes veulent semer les graines d’une guerre religieuse, après avoir essayé la stratégie de la division ethnique. L’opposition réaffirme son soutien aux FDS et interpelle le gouvernement sur la nécessité d’imaginer une mise en œuvre de stratégie plus élaborée dans la lutte contre l’extrémisme violent.
En marge des grèves répétées, le CFOP trouve que la tension sociale est montée d’un cran ces derniers temps. Le secteur de la santé, de l’éducation, de la sécurité, des finances et de la justice ont un pied dans la grève. Il pense que les autorités doivent travailler pour négocier sincèrement avec les structures syndicales.
Sur la question de remise à plat des rémunérations, l’opposition avait relevé le fait que la conférence nationale sur la rémunération des agents publics n’avait pas pris en compte les observations formulées par plusieurs syndicats importants.
Les camions de la mort ou les véhicules poids lourds causent de plus en plus de drame à Ouagadougou et dans d’autres grandes villes du pays, en raison notamment des violations des textes qui régissent les heures de circulation de ces gros engins. Il ne devrait pas y avoir de camions dans les rues de la capitale entre 5heures et 20 heures. Pour l’opposition, les autorités municipales font preuve de laxisme dans la gestion de cette affaire.
Ismaël Kiekieta