Ce mardi 16 avril 2019, la Coalition des associations et syndicats des commerçants et des opérateurs économiques du Burkina Faso (CASCOE-BF) a organisé une conférence à Ouagadougou. Cette conférence entre dans le cadre de la dénonciation des difficultés que les contribuables rencontrent auprès des agents des impôts et des échanges sur la relance économique du Burkina Faso.
Composée de plus de 18 associations, la Coalition des associations et syndicats des commerçants et des opérateurs économiques du Burkina Faso (CASCOE-BF) a convié la presse ce mardi 16 avril 2019 pour donner leur lecture de la situation nationale qu’elle juge dégradante. Au cours de cette conférence trois points essentiels ont été développés. Il s’agit : du massacre de Zoaga et Arbinda, des grèves des différents syndicats et de la non diffusion des audites au niveau de la chambre du commerce.
Selon la CASCOE-BF, les évènements survenus du 30 mars au 1er avril dernier à Zoaga et Arbinda ont un impact négatif sur le tissu social du Burkina Faso et portent un coup dur sur le commerce. Pour cela, la coalition invite tous les Burkinabè, les acteurs politiques, les commerçants et les opérateurs économiques et surtout le gouvernement à trouver un cadre d’échange et de dialogue pour que cessent ces actes barbares et sauvages et de traduire les coupables en justice.
En ce qui concerne les différentes grèves à savoir celle de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), le mouvement d’humeur des chauffeurs routiers et des agents du Ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID); la coalition exhorte tous les grévistes et surtout ceux du ministère des finances de trouver un cadre de dialogue avec le gouvernement pour que cessent ces grèves qui ont un impact négatif sur l’économie burkinabè. « Dans le cas contraire la CASCOE-BF met en garde les grévistes et prend l’opinion nationale et internationale à témoin et d’ici la fin de ce mois si rien n’est fait, elle engagera d’autres formes de lutte contre ces derniers et cela sera sans pitié », explique le président des acteurs de l’économie pour le développement du commerce au Burkina Faso (RAEDC-BF), Moumouni Kaboré.
La coalition pointe du doigt la chambre de commerce qui selon elle n’a pas réagi sur ces grèves qui mettent à genou l’économie du Burkina. Sur ce, elle interpelle la chambre de commerce à publier les audits et à revoir les voyages d’affaires pour permettre à tous les commerçants d’en bénéficier car : « ce ne sont pas les affaires d’un groupe », dit le secrétaire général du groupement des acteurs de petits commerces du Burkina Faso (GAPEC-BF), Léon Nikiema.
Après analyse de cette situation inacceptable, la CASCOE-BF demande à tous ces syndicats d’engager le dialogue avec le gouvernement pour trouver des solutions plus rapidement possible et de se mettre au travail au nom de la patrie. Au regard de tout ce qui précède, la CASCOE-BF exige : la fin des grèves, la publication de l’audit de la chambre de commerce, la prise en compte des préoccupations des commerçants dans les différentes rencontres de dialogue et en fin la mise en place d’un cadre permanent de concertation entre les différents groupes et syndicats.
Assata SINARE