Le vendredi 5 avril 2019, National Democratic Institute (NDI) Burkina Faso a organisé une conférence publique au sein de l’Université Ouaga 1 Pr Joseph-Ki-Zerbo. Cette conférence entre dans le cadre de la promotion du civisme routier dans la commune de Ouagadougou et a été parrainée par le président de l’université, le Pr Rabiou Cissé.
L’incivisme sévit dans divers milieux à savoir en milieu scolaire ou estudiantin, dans les lieux de travail, etc. De plus en plus, le respect des aînés, du code de la route, des lois, des biens publics ou de l’autorité de l’Etat ne sont faiblement observés par la population. C’est fort de ce constat que le vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques de l’Université, Ali Sawadogo affirme : « Ces comportements et attitudes aux antipodes de nos valeurs cardinales émaillent notre quotidien et menacent sérieusement notre vivre ensemble, la stabilité voire le développement du pays ».
Cette conférence a été organisé pour interpeller tous les Burkinabè à œuvrer dans l’urgence et à l’unissons à travers des actions fortes pour un engagement citoyen constructif et une citoyenneté responsable dans l’intérêt de la nation. Le thème était : «Respect de l’autorité de l’Etat au Burkina Faso : défis et enjeux, rôle et responsabilité de l’Etat et du citoyen, perspective pour une restauration » avec pour conférencier principal le Pr Luc Marius Ibriga. Pour le vice-président de l’université, cette initiative vient à point nommée car ses effets immédiats, au-delà de la sensibilisation, permettront de situer les responsabilités des différents acteurs dans l’épineuse question de la restauration de l’autorité publique et de faire des étudiants des alliés sûrs qui serviront de filtres et relais dans cette tâche exaltante ». Pour ajouter sa pierre à l’édifice à cette conférence, le Pr Luc Marius Ibriga ajoute que les facteurs qui sont à l’origine du manque de respect à l’autorité sont entre autres : la jeunesse de l’Etat burkinabè, le manque d’appropriation de l’Etat par la population, la faiblesse de la démocratie sociale, la mauvaise répartition des richesses et le sentiment de frustration et d’injustice de certains Burkinabè, etc.
Cette conférence se tient dans le cadre d’un programme du NDI qui a débuté depuis 2018 pour la promotion du civisme explique la directrice du NDI Burkina Faso, Aminata Kassé. Il faut signaler que le NDI travaille avec plusieurs acteurs qui peuvent contribuer à ce que la promotion du civisme devienne une réalité et une pratique acceptée de tous. De nombreux étudiants ont participé à cette conférence qu’ils jugent digne d’intérêt. Aloise N’do, étudiant en 1ère année de Lettre Moderne mentionne qu’il est vraiment content pour cette initiative car elle lui permettra de connaitre les réalités du pays, les dangers de l’incivisme et de trouver des solutions afin de radier ce mal.
Le NDI a fait son travail alors il appartient aux participant de cette conférence de mettre en pratique les conseils reçus.
Assata SINARE