Bayala Serge Imhotep : On accepte les critiques

La critique objective de la population sur les traits et le visage du président Sankara et la statue érigée au Conseil de l’entente le samedi 02 mars 2019, a invité le magazine Cité Elégance à s’entretenir avec le secrétaire général du Comité international mémorial Thomas Sankara, Bayala Serge Imhotep afin recueillir ses propos sur cette fameuse statue qui ne ressemble pas au président Thomas Sankara.

Pour le Secrétaire duComité international du mémorial Thomas Sankara, Bayala Serge Imhotep :

On n’est obligé de constater les irrégularités choquantes qui existent entre la statue et le personnage de Thomas Sankara. Nous sommes obligés en tant que responsable du Comité international du mémorial de reconnaitre l’erreur qui est la nôtre, qui est celle de n’avoir pas été assez rigoureux et suffisamment regardant dans la phase finition et sur tout le processus en faisant foi à l’architecte. On l’avait interpelé sur le fait que les traits ne ressemblaient pas à Sankara et notamment son visage. L’architecte nous avait fait la promesse d’une réparation et que l’œuvre n’était pas finie. On était sur cette note jusqu’à ce que la statue emballée, déposée au Conseil de l’entente, surprenne au même titre que le public, le Comitéinternational. La critique de la population est un témoin fort de toute l’attention et de la rigueur vis-à-vis de ce qui touche à l’image de Sankara. S’il y a une note positive que nous pouvons retenir s’est que l’humanité toute entière suit attentivement et affectivement l’image de Sankara.

En anecdote ceux qui ont tué Sankara ne reconnaissent pas la statue de la personne qu’ils ont tué, c’est pour montrer toute la note d’humour qui montre que la statue a affecté le monde entier et nous en tant que promoteur de l’œuvre.

Ce que je déplore c’est qu’on a fait confiance à la sincérité de l’artiste, à l’étape de la découverte. Nous nous devons de nous excuser publiquement et nous demandons pardon à tous ceux qui ont été choqué au même titre que nous de cette réalité amère. La vérité est révolutionnaire et Sankara lui-même disait aux journalistes que quand on fait 1000 erreurs il y a 3 petites victoires et nous sommes obligés de reconnaitre qu’il y a des moments où nous chutons et le plus important c’est de savoir se révéler et d’accepter les critiques.

Ismaël Kiekieta

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