Non-loties, Hong Kong sont, entre autres, les sobriquets attribués aux habitats spontanés. Dans ces quartiers manquent de tout ce qui caractérise la vie d’une ville moderne. Pas d’eau courante, pas d’électricité encore moins de centre de santé. Et pour cause, la non viabilisation des sites choisis très souvent par les populations aux revenus très limités. Pour normaliser la vie dans ses quartiers, il faut la restructurer.
Restructuration ! C’est cette opération qu’il faut si l’on veut apporter les services sociaux de base dans les sites qui abritent les habitats spontanés communément appelés zones non loties. Tel est l’objectif du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat (MUH) au Burkina. Il faut le dire, la restructuration des zones non loties est un terme technique qui veut aussi bien dire lotissement dans ces espaces. On parle de restructuration parce que le lotissement sur le plan technique se fait dans un périmètre vide. Selon le MUH, la restructuration de ces zones va consister à envoyer des équipes sur le terrain faire des levés topographiques, ce qui sera compléter avec des photographies aériennes qui seront réalisées par l’Institut géographique. Toute chose qui permettra de pouvoir tracer les plans et voir surtout ce qui peut être sauvé. Le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, Dieudonné Bonanet, a lors d’une sortie médiatique confié que ces zones ne seront pas complètement rasées. Mais avant cette restructuration, des campagnes d’information de la population seront entamées.Il a également l’accélération des travaux des commissions d’apurement du foncier afin de lever la mesure de suspension des lotissements qui avait été décrété en conseil des ministres du 8 février 2015. En clair, ces zones seront bien aménagées par des services urbains (voies, caniveaux, goudrons, l’électricité) et des équipements (école, dispensaire).Et toutes ces opérations se feront avec la participation des populations mais surtout des autorités locales, les conseillers municipaux. La mission du MHU est l’aménagement du terrain, c’est-à-dire à procéder à la délimitation par la pose des bornes, aux levées topographiques. Donc les lotissements dans ces quartiers seront faits pour apporter un minimum de confort aux habitants de ces zones.
Pour ce qui est du dédommagement des populations qui seront touchées, le ministère ne prévoit rien. Car ce sont des zones non loties où les gens n’ont pas de titre foncier ni de titre de jouissance.
Aïcha TRAORE