En marge de la Nuit de la lecture quelques participants ont bien voulu se confier au magazine Cité Elégance afin d’expliquer l’évènement et exprimer la joie qui les anime. Les tout-petits accompagnés de leurs parents ainsi que des enseignants, des médiathécaires, des écrivains, des éditeurs, des imprimeurs, et des libraires ont honoré de leur présence à cette activité.

Directeur général du livre et de la lecture publique, M. Koen Diallo : Nous sommes là ce soir dans le cadre de la Nuit de la lecture qui est une manifestation dont l’objectif est de promouvoir le livre et la lecture publique dans nos pays. Il faut dire que nous avons demandé les représentants de tous les acteurs du livre mais nous n’avons pas pu avoir la totalité parce que vous savez que la chaine du livre selon les spécialistes renferme jusqu’à trente-six métiers mais nous avons pu réunir seulement six représentants des différents domaines notamment un représentant des écrivains, des éditeurs, des imprimeurs, des libraires, des bibliothécaires et enfin des archivistes. L’organisation pratique est telle qu’il y a sur chaque table un représentant et les équipes d’élèves font donc de façon itinérante une tournée auprès de chaque acteur pour que l’acteur décrive de façon précise quel est le contenu de son métier. Depuis ce soir nous voyons qu’il y a un engouement assez important autour de ces différentes activités et nous pensons qu’à la fin cela va susciter des vocations d’éditeurs, d’imprimeurs, de bibliothécaires, etc.

Agent de la médiathèque municipale, M. Edgard Kaboré : L’objectif de la Nuit de la lecture est d’abord d’inculquer le goût de la lecture aux enfants. Il y a plusieurs types d’activités à savoir des activités qui portent sur des contes, le salon des métiers du livre c’est-à-dire toutes les activités autour du livre depuis l’imprimeur, l’éditeur, l’écrivain. Tous ces acteurs viendront expliquer aux enfants en quoi consiste leur activité ce qui pourrait susciter des vocations au sein des jeunes. Reconnaissons aujourd’hui que la lecture est un peu délaissée. Nous au niveau de la médiathèque municipale, nous avons fait de cette activité un cheval de bataille pour ramener les enfants à la lecture. Je vais tout de suite remarquer qu’il y a eu une certaine adhésion. Nous ne sommes pas au stade de faire le bilan mais déjà vu l’engouement, vu l’intérêt des parents je crois que si on multiplie ce genre d’activités, on pourra impacter positivement sur la promotion de la lecture. Pour cette activité, il s’est agi de mettre en compétition des établissements de la ville de Ouagadougou et l’activité est ouverte à tout enfant.

Chargée de projet à l’Institut français: Claire Sankara/Tibi : Ce qui est intéressant à travers tous les évènements autour du livre et de la lecture c’est quand les acteurs du milieu collaborent ensemble pour faire des évènements à impact où il y a un public qui est présent et aussi avoir des activités qui soient d’une grande qualité. Il y a trois institutions qui collaborent : la mairie de Ouagadougou à travers la médiathèque municipale, le ministère de la culture à travers la direction du livre et de la lecture publique ainsi que l’Institut français. On a organisé une après-midi, une soirée d’évènement très varié pour tous les âges autour du livre et de la lecture. Le public a répondu présent et c’est ce qui est génial. Il y a du monde dans toutes les salles de la médiathèque et c’est ce qui est vraiment super. C’était notre objectif principal parce que faire des activités sans public ce n’est pas très intéressant. Les gens ont répondu à l’appel est cela montre l’intérêt et cela nous encourage pour la suite à pouvoir peut-être faire de nouvelles activités.

Responsable du pôle jeunesse de l’Institut français, Mme Ouédraogo née Ilboudo Madelaine : Dans le cadre de la nuit de la lecture, aujourd’hui on est ouvert de 9h à 22h et on reçoit des classes. Actuellement on a à peu près 150 gamins dans la salle et on essaie de faire quelques activités telles « que moi écrivain ». En effet, on demande aux enfants de se mettre dans la peau d’un écrivain et essayer d’écrire un livre. On a essayé aussi de faire l’atelier « moi médiathecaire » qui consiste à expliquer en quoi consiste notre travail. On va leur expliquer ce que c’est que le classement, comment on retrouve un document dans une bibliothèque, comment les documents sont classés, quelles sont les animations que nous organisons au sein d’une bibliothèque et pour la mise en valeur des collections. C’est dans ce cadre que nous avons accueilli ces enfants et on essaie de leur lire de petits contes. Tout va bien et ils apprécient et cela est très agréable.

Elève en classe de 6ème, Darel Kaboré : Je suis venu à la médiathèque municipale pour lire. La lecture est très importante pour les élèves car elle nous permet d’avoir de bonnes notes en français comme ce qu’on vient de nous apprendre, en dictée et d’être bien cultivé. Je profite de votre micro pour inviter tous mes camarades à venir au niveau de la médiathèque municipale pour faire de la lecture car aimer lire c’est très bien. Je suis très content d’être là ce soir.

Enseignant chercheur à l’Université Nazi Boni à Bobo-Dioulasso, M. Adama Ouédraogo : Il faut dire que ce sont des activités que nous trouvons assez bénéfiques pour les enfants parce que si je me réfère à mon enfance c’étaient nos parents qui avaient ce devoir de nous faire des contes, de nous raconter toute sorte d’histoires qui édifient l’enfant et qui participent à la formation de la personnalité de l’enfant. A travers ces contes, ces proverbes, ces histoires c’est une autre forme de conseil et d’éducation qu’on donne aux enfants. Cela fait qu’en étant issu d’un milieu traditionnel ces genres d’évènements révèlent d’une certaine importance pour moi et pour mes enfants. Cela fait que je trouve toujours du temps pour les accompagner. Ce n’est pas la seule activité car mes enfants font de l’art plastique et ils participent à d’autres clubs de lecture. Là où ils peuvent trouver d’autres conseils en plus de ce que nous leur donnons à la maison et surtout que nous sommes dans un contexte où les parents courent beaucoup dehors donc pour autant que nous pouvons, nous les aidons.

Assata SINARE

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