La session spéciale de l’assemblée nationale s’est ouverte dans l’après- midi du mardi 08 janvier 2019. Était inscrite à l’ordre du jour l’adoption du projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence décrété par le chef de l’État lors de sa session extraordinaire du conseil des ministres tenue le 31 décembre 2018 dernier.
L’assemblée nationale s’est réunie le 08 janvier 2019 en session spéciale afin de délibérer sur le projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence instauré sur une portion du territoire national. En rappel, cet état d’urgence porte sur la région de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, du Centre-Est, du Nord et du Sahel, dû à la situation sécuritaire du pays.
Selon le président de l’assemblée nationale Alassane Bala SAKANDE, c’est une loi organique 14 AL du 31 août 1959 à son article 58 de la constitution du pays. En effet, sur un temps déterminé, il confère aux autorités administratives des pouvoirs exceptionnels de police sur la règlementation entre autres de l’exercice de certains droits comme la liberté de réunion, de manifestation, de circulation des personnes et des biens. A cet effet, cette mesure restreint la liberté de jouissance sur un temps record afin de trouver des solutions idoines sur cette question d’insécurité. C‘est pourquoi le président de l’assemblée nationale Alassane Bala SAKANDE a demandé un sursaut patriotique auprès des populations : « la sécurité collective étant la matrice de tous les droits, c’est pourquoi, lorsque les circonstances l’obligent, les citoyens doivent consentir à limiter temporairement l’exercice de certains de leurs droits au nom du premier des droits que constitue la sécurité ». Pour lui : « la protection du peuple est une obligation sans distinction ethnique ni religieuse ». Sur la question de l’affrontement qui a eu lieu le 01 janvier 2019 à Yirgou et a causé plusieurs pertes en vies humaines, le président de l’assemblée nationale Alassane Bala SAKANDE a donné son feu vert afin qu’une enquête soit menée en vue de situer les responsabilités. C’est dans cette logique qu’il dit : « Notre désir de vivre-ensemble étant non-négociable, j’exhorte les autorités compétentes à ouvrir avec diligence une enquête sur ce drame humain afin d’en situer les responsabilités et d’en tirer avec fermeté toutes les conséquences. Sans complaisance aucune, les commanditaires, les acteurs et les complices de cette horreur doivent être traduits devant les juridictions compétentes afin de subir la loi dans toute sa rigueur ».
Alassane Bala SAKANDE et ses pairs prévoient un forum national sur le dialogue interreligieux, interculturel et interethnique afin de garantir cette cohésion sociale que le pays des Hommes intègres a su longtemps préserver depuis des générations.
Baya DIA