L’Amical des bénéficiaires des programmes d’échanges culturels entre les Etats-Unis et le Burkina Faso (ABPEC/US-BF) s’est particulièrement intéressé sur la question de la désinformation sur les réseaux sociaux, sujet d’actualité au Burkina Faso. Deux jours durant l’ABPEC/US-BF a initié une série de formation sur la désinformation et le fact checking au profit des jeunes du 28 au 30 juin 2024 à Ouagadougou. L’objectif étant de mieux sensibiliser la population Burkinabè particulièrement les jeunes à se départir de la mauvaise information et à éviter leur diffusion. Et sous le thème « la désinformation sur les réseaux sociaux : comment la reconnaître pour mieux s’en prémunir ?» que ladite formation s’est tenue.
Faire la différence entre les bonnes informations et les fausses informations pour éviter de partager des informations erronées, voici ici décrit toute la quintessence de la formation initiée par l’ABPEC/US-BF au profit des jeunes.
Il faut noter que l’ABPEC/US-BF entend à travers cette formation sensibilité la jeunesse Burkinabé à se départir de la désinformation et a évité d’y contribuer à relayer ces fausses informations sur les réseaux sociaux.
Les formateurs se sont entretenus sur les types de désinformations et sur le Fact-checking, qui désigne le processus de vérification de l’exactitude des informations et des affirmations. Toute chose qui implique de vérifier les sources, les données et les preuves pour s’assurer que les informations présentées sont correctes et non trompeuses.
A entendre le formateur, Jordan Médah , journaliste Fact-checkeur et spécialiste de la lutte contre la désinformation, l’initiative est venu de l’ABPEC/US-BF qui a décidé d’initier cette formation sur les enjeux de la désinformation, sur comment reconnaître la désinformation et s’en prémunir à l’endroit des jeunes. A lui d’ajouter que la désinformation est une réalité que l’on vit au quotidien. «Il était donc important que nous puissions contribuer à notre manière d’éveiller les consciences et de donner les outils d’analyse et de détection des fausses informations au bénéfice de la jeunesse» , a laissé entendre le formateur.
Pour le chargé de l’organisation de l’ABPEC/US-BF, Franck Ouedraogo, le contexte actuel présente des particularités du point de vue du traitement de l’information et de comment l’information est divulguer. Il soutient que l’ABPEC/US-BF a décidé de donner de la matière, des outils à des jeunes, pour qu’ils puissent vérifier eux même les informations avant d’être des vecteurs de la mauvaise information. « Les attentes de l’ABPEC US-BF, c’est que ces jeunes puissent contribuer à assainir les informations qui sont sur la toile et aussi contribuer à divulguer que des informations vérifiées sur des sources vraiment fiables », a-t-il soutenu.
Au sortir de cette session de formation, c’est un sentiment de satisfaction qui anime les participants. C’est du moins ce qu’a laissé entendre un des étudiants en histoire et archéologie à l’Université Joseph Ki Zerbo, Hien Dominique. Pour lui, c’est une thématique qui vient à point nommé, parce qu’elle est d’actualité. « Avec tous ce qui se passe dans la pays actuellement je pense que c’est la formation qu’il fallait à la jeunesse. A la sortie de cette formation, je peux dire que je suis complètement satisfait, parce que j’ai recu plusieurs notions sur lesquelles je n’avais aucune connaissance. Mais maintenant je maîtrise ces paramètres » , s’est-il confié.
Pour le représentant de l’ambassade des États-Unis, Abdel Pitroipa, au vue de ce qui se passe au Burkina Faso actuellement, l’ambassade des États-Unis a jugé nécessaire de contribuer à outiller ces jeunes afin qu’ils puissent se reconnaître et se départir des fausses informations qui vont véhiculer dans le but de tromper et de manipuler. Il ajoute que c’est avec une satisfaction qu’il assiste à la fin de formation de ces jeunes. «Nous invitons ces jeunes à sensibiliser à leur tours les populations sur les enjeux de la désinformation une fois qu’ils seront dans leur différente localité », a soutenu le représentant de l’ambassade des États-Unis, Abdel Pitroipa.
La directrice du comité d’organisation, Oumou Mallé, a laissé entendre que l’ABPEC/US-BF dans son plan d’action à plusieurs programmes cette année et la formation sur la désinformation fait partie du programme annuel. «La désinformation est un sujet d’actualité, d’où l’intérêt et la nécessité de former la jeunesse. Elle pourra identifier le vrai du faux et si possible éviter d’être victime de désinformation », a-t-elle expliqué.
Du reste, cette formation intervient à un moment ou le Burkina Faso, est victime d’une campagne de désinformations sur les réseaux sociaux. Et selon les formateurs, les participants doivent faire preuve de prudence et de retenue face à certaines informations.
Ismaël Kiekieta et Alain Tiendrebeogo ✍🏼