Le journaliste Sayouba Traoré continue de mettre son talent au service de la littérature. Ce jeudi 27 octobre 2022 à Ouagadougou, l’écrivain-journaliste a procédé à la dédicace de son œuvre intitulée « Des jeunes filles amères». Parents, amis et collègues sont venus soutenir l’écrivain. Il s’est agi principalement de Baba Hama, Zida Aboubacar Sidnaaba, de Cyriaque Paré et bien d’autres.
Après « Loin de mon village c’est la brousse», «Un député va mourir», «Les Moustache du chat» et plusieurs autres œuvres, Sayouba Traoré revient sur la scène littéraire avec Un recueil de Nouvelles intitulé « Des jeunes filles amères». Cette nouvelle parution traite de la problématique du genre. Entre grossesses indésirées, prostitution, maladies et mariage forcé, l’écrivain Sayouba Traoré passe au peigne fin les causes et es conséquences de ces maux.
D’entrée de jeu, le présentateur de l’œuvre Seydou Zombre, n’a pas manqué de soutenir que le recueil de nouvelles de Sayouba Traoré traite de la souffrance des jeunes filles et la situation précaire de la jeune fille. Il ajoute qu’il s’agit de la thématique de la jeune fille mère abandonnée, une problématique qui gangrène la société burkinabè. « Cette œuvre nous permet de nous poser des questions sur l’avenir des jeunes filles. L’auteur a un style particulier avec des expressions particulières et poétiques. Dans cette œuvre, on retrouve les thématiques que «Carnet secret d’une fille de joie» de Patrick Ilboudo», a soutenu le présentateur.
Selon l’écrivain, Sayouba Traoré,cette œuvre est issue d’un projet d’écriture sur la fille mère. Il a ajouté qu’il a choisi la nouvelle parce qu’avec la nouvelle, il faut aller au fond des problèmes. « Le thème de la fille mère doit être abordé. C’est un thème qui déstructuré les familles. J’ai eu du mal à ordonner mes nouvelles. Toutes les femmes doivent ressentir la même chose lorsqu’on arrache son enfant ou lorsqu’elles sont en proie au mariage forcé. L’écrivain doit être utile pour la société et c’est difficile d’écrire à la place des femmes», a confié l’écrivain.
A entendre Amsetou OUÉDRAOGO, amie de l’auteur, c’est une occasion de féliciter l’écrivain pour son œuvre. « Je me suis retrouvé dans certains passages de l’œuvre. Il existe des pesanteurs socioculturels qui sont jusqu’à ce jour des sujets tabous. Le réel problème c’est l’éducation de la rue», a soutenu Amsetou OUÉDRAOGO.
Pour Cyriaque Paré, c’est toujours un vrai plaisir de lire l’écrivain Sayouba Traoré. « Il n’est pas vraiment connu au Burkina Faso et c’est dommage pour la littérature burkinabè», a soutenu Cyriaque Paré.
Outres, Sayouba Traoré est un journaliste de presse écrite et de radio (RFI), mais aussi romancier, poète et nouvelliste de langue
française. Sayouba Traoré est né en 1955 à Ouahigouya au nord du Burkina Faso. Après avoir étudié l’histoire et les Lettres modernes a l’Université de Ouagadougou,
il part en 1981 à Paris faire des études de relations internationales à la Sorbonne. Une des grandes voix de Radio France Internationale, une des plumes les plus lues dans la presse francophone en Afrique, le
journaliste a éclipsé l’écrivain auprès du grand public. Aujourd’hui, la retraire venue, Sayouba Traoré retourne a ses premières amours, la littérature avec cette œuvre déjà disponible au prix unitaire de 4000F CFA dans les différents librairies de la place.
Ismaël KIEKIETA