Inquiets de leur devenir, suite à l’installation des grandes sociétés de transport à proximité de leur gare, les petits transporteurs de la gare de l’Est se sont réunis en assemblée générale ce lundi 15 Août 2022 au sein de la gare à Ouagadougou. L’objectif de cette réunion est de dénoncer ces genres de pratiques, appeler les autorités à une prise de décision afin de trouver des solutions à leurs préoccupations.
Dans la matinée du 15 Août 2022, l’atmosphère était tendue à la gare de l’est et pour cause l’installation des gares des grandes sociétés de transport à proximité de la gare. Selon les petits transporteurs, cette situation risque de les faire disparaitre si rien n’est fait car ne datant pas d’aujourd’hui. Pour mener cette lutte ensemble, ils ont été soutenus par leurs collègues de la gare de Tampouy et de Ouaga Inter.
« Nous nous sommes regroupés pour dénoncer une concurrence déloyale et des pratiques anormales que les petits transporteurs subissent depuis fort longtemps dues à la politique. Depuis 2012, nous avons constatez que les grandes sociétés de transport veulent s’adosser aux gares publiques pour construire leurs gares. Nous avons dénoncé cette pratique à l’époque auprès des autorités compétentes et cette pratique a été interdite », a expliqué l’administrateur de la gare, Antoine Kaboré.
De ses dires, il ressort qu’après le départ de ces autorités en 2013, celles qui sont venues aux commandes ont autorisé cette pratique et jusqu’à présent, ils subissent cette injustice. « Pour l’administration de la gare, il est temps de ces agissent s’arrêtent. « Il y a Staff à côté, TSR qui vient s’ajouter et d’autres sociétés de transport menacent de venir alors si nous ne faisons rien nous allons continuer de subir et nous sommes appelés à disparaitre », s’inquiète-t-il.
En effet, le problème avec l’installation des gares de ces grandes sociétés de transport à proximité de la gare de l’est est qu’elles risquent de rediriger tous les clients de la gare de l’est au sein de leurs gares privées et cette situation est déplorable pour les petits transporteurs. « Si elles sont à l’intérieur de la gare avec nous, nous pouvons avoir la clientèle après leurs heures de départ mais si elles ont leurs gares à proximité de la nôtre, les clients seront obligés de les attendre pour prendre leur prochain car que de prendre nos cars. Raison pour laquelle nous dénonçons cela. Qu’elles s’installent au sein de la gare de l’est pour que nous fassions la concurrence car nous n’avons pas peur. Si elles sont à la gare avec nous, il n’y a pas de problème et si elles ont les moyens de construire qu’elles aillent ailleurs à peu près 5 à 10km de nous », dit-il.
Concernant la construction de la nouvelle gare de TSR à proximité de la gare de l’Est, les transporteurs disent être contre et que si les responsables de cette gare persistent dans la construction, ils seront obligés de prendre d’autres mesures. « Si c’est une nouvelle gare en construction que le responsable arrête la construction, car nous n’allons pas admettre cela. Qu’il arrête cette construction purement et simplement », a lancé Antoine Kaboré. Présent sur les lieux, le représentant de TSR a promis de transmettre leurs différentes préoccupations à sa hiérarchie.
Au cours de la rencontre un autre problème a été soulevé par les responsables de la gare. Il s’agit de la concurrence déloyale des sociétés étrangères sur le sol burkinabè. Toujours selon les transporteurs, ils n’arrivent pas traverser les différentes villes de la Côte d’Ivoire sans payer des frais pourtant ce n’est pas le cas ici au Burkina Faso. « Nos locataires payent des véhicules en Côte d’Ivoire et les utilisent au Burkina et font des arrangements alors que cette pratique est interdite », a-t-il soulevé.
A la suite de cette assemblé générale, les responsables de la gare de l’Est ne comptent pas s’arrêter là car ils interpelleront les différentes mairies du Burkina Faso afin qu’elles assainissent le milieu du transport car selon eux si elles ne le font pas, cette situation va générer un désordre qui sera ingérable. « Nous voulons que les mairies du Burkina Faso organisent le transport en concert avec les transporteurs. Si elles ne peuvent pas le faire qu’elles laissent les transporteurs le faire car nous avons remarqué que chacun vient avec sa politique et fait ce qu’il veut alors que nous, nous vivons de ce travail. A partir d’aujourd’hui, nous allons nous faire entendre et nous imposer. Si nous ne le faisons pas, nous sommes appelés à disparaitre. Nous n’allons pas accepter disparaitre car nous n’avons pas autre travail à part le transport et il nous nourrit », a-t-il soutenu.
Assata SINARE