Dans le cadre de la célébration de la Journée nationale de la liberté de presse, le Comité de Pilotage du Centre National de Presse Norbert (CNP-NZ) a organisé un panel-débat  dans la salle de la  Direction Générale de la Coopération, le samedi 21 octobre 2018. Ce panel-débat a porté sur le thème : « Terrorisme et accès à l’information ».

Chaque 20 octobre, le Centre national de presse Norbert Zongo célèbre  la Journée nationale de la liberté de presse au Burkina Faso. Grace à son effort, rappelle Boureima Ouedraogo du centre de presse, l’on est arrivé à obtenir cinq lois. Il s’agit notamment des lois sur la communication, la presse écrite, la presse en ligne, celle sur l’audio-visuelle, sur la publicité  et l’accès à l’information.  La présente journée marque les 20 ans de la disparition du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de ses compagnons. C’est pourquoi le Centre National de presse Norbert Zongo a lancé ce 20 octobre une campagne pour interpeler la justice sur la lenteur que connait le traitement du dossier du Norbert ZONGO. « La pertinence et l’actualité du thème de cette journée interpelle à plus d’un titre au regard du contexte et des défis sécuritaires qui s’imposent au Burkina Faso mais aussi à la sous-région. La problématique du traitement de l’information liée au terrorisme se pose avec acuité puisque les agressions répétées et subies par le Burkina Faso nous contraignent à plus de responsabilité dans le traitement de l’information et la diffusion des informations liées au terrorisme », a laissé entendre le Ministre de la communication, Remy Fulgance DANDJINOU.

Le panel débat a été animé par le journaliste Boukari OUOBA et l’enseignante chercheur au département de communication et journalisme de l’UO1-Pr JKZ, le Dr Danielle BOUGAIRE. Boukari OUOBA a partagé son expérience personnelle à Djibo avec le public lors de ses collectes d’informations. Il regrette  surtout de n’avoir pas pu poursuivre sa mission jusqu’à Nassoubou où  il comptait y aller mais ayant été dissuadé par les forces de défense et de sécurité. Il a évoqué les trois attaques de Ouagadougou et il a expliqué que les journalistes font face à d’énormes risques lors de ces attaques. En plus, Boukary OUOBA note une sorte de cafouillage en termes de communication lors des attaques terroristes. Ce qui complique l’accès à l’information juste aux journalises. En conclusion, il rappelle qu’il est difficile pour un journaliste de travailler s’il n’a pas accès aux sources d’information.

Quant au Dr BOUGAIRE, elle a fait une analyse critique sur le traitement de l’information par les médias lors des attaques terroristes. Elle a félicité les journalistes du choix des genres informatifs tels que le compte-rendu, les enrobés et les micros trottoirs en cas d’attaque terroriste. Ces genres informatifs leur permettent de rester distants sans faire apparaitre leurs propres opinions. Cependant, elle a souligné les difficultés liées aux émissions directes en situation d’attaque terroriste parce que les mots sont à choisir pour éviter de semer l’angoisse et la psychose au sein de la population.

Elle a aussi ajouté que les journalistes doivent faire très attention aux genres qu’ils pratiquent et doivent aussi faire attention à ne pas faire l’apologie du terrorisme par la surmédiatisation car souvent il y a des éléments qui donnent de la visibilité aux terroristes.

Toutefois, les communicateurs notent qu’il y a des insuffisances surtout au niveau de l’accès à l’information lors des attaques et c’est pour cela, le CNP-NZ compte continuer le plaidoyer pour améliorer la situation. Il faut rappeler que le représentant de l’Etat-major Général des Armées, faisant partie des panélistes a brillé par son absence à cette cérémonie ou sa présence allait éclairer plus d’un.

Assata SINARE ( Stagiaire)

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