Le samedi 15 septembre 2018, le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) a organisé son 7ème congrès ordinaire au Conseil Burkinabè des Chargeurs (CBC). Le congrès avait pour thème général : « les écueils à la construction d’un Etat de droit véritablement démocratique au Burkina Faso ».
Le samedi 15 septembre 2018, à la clôture de son 7ème congrès ordinaire, le Mouvement Burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples a organisé un panel. Ce panel a eu lieu dans la salle de conférence du Conseil Burkinabè des Chargeurs sous le thème : « les écueils à la construction d’un Etat de droit véritablement démocratique au Burkina Faso ». Ce thème a été débattu en long et en large par le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), M. Bassolma Bazié et par le coordonnateur du Mouvement de manifestes des intellectuelles burkinabè (MMIB), Pr Mahamadé Sawadogo. Ce congrès a réuni du beau monde venu des quatre coins du Burkina Faso, des syndicalistes, des hommes de médias ainsi que des amoureux des joutes oratoires.
Le débat a été introduit par M. Bassolma Bazié qui a développé son sous-thème en cinq parties à savoir le contexte de la résistance contre la modification de l’article 37 et contre le putsch ; les réactions et les actions de la résistance par les organisations au niveau central ; la gestion de la résistance dans les régions ; la solidarité nationale et internationale et enfin les leçons et perspectives. Quant au Pr. Mahamadé Sawadogo, il avait pour sous-thème “putschisme et révolutionʺ. Il a tenu à montrer la différence entre le putschisme et la révolution. Pour ce faire, il a d’abord montré leurs modes d’accession au pouvoir, leurs dirigeants et enfin leurs buts au pourvoir.
Après les explications de ces deux panelistes, le moment était venu pour les auditeurs de poser leurs questions ou de donner leurs contributions pour la bonne compréhension des sous- thèmes développés. Ce temps a eu l’intervention de nombreuses personnes dont deux doyens à savoir Moussa Tall et Moussa Koné qui par leurs expériences professionnelles très riches dans les luttes pour la bonne cause ont beaucoup contribué à la clarté de ce débat.
Selon les panelistes, « La résistance s’est déroulée dans une période marquée par l’impact du meeting de la CCVC du 20 juillet 2013 et bien d’autres ». Le message lancé par le MBDHP pourrait être résumé à un appel du peuple Burkinabè à faire en sorte à ce que la quête du changement n’aboutisse pas au changement d’un Blaise Compaoré à un Compaoré Blaise. L’insurrection populaire n’a été possible par ce que le peuple burkinabè s’est mis ensemble et mettre fin à 30 ans de dictature de la part de Blaise Compaoré et du Régiment de Sécurité Présidentiel (RSP). De ce fait, il faut construire, renforcer d’avantage cette unité populaire si l’on veut effectivement arriver à la révolution. En rappel ce congrès s’est tenu du 13 au 15 septembre 2018.
Assata Sinaré et Safoura Nikièma (stagiaires)