Ce lundi 20 avril 2020, le grand marché Rood Woko de la ville de Ouagadougou a effectivement ouvert ses portes à nouveau. Comme l’avait annoncé le premier responsable de la commune, M. Armand Béouindé, les commerçants avec le sourire  aux levres, ont repris leurs activités. Cependant, l’un des enjeux majeurs de cette réouverture demeure le respect strict des mesures barrières.

Le grand marché de Ouagadougou, Rood Woko et 35 autres marchés de la ville ont été fermés le 26 mars dernier. La cause de cette fermeture était de limiter la propagation du coronavirus. Cette situation a permis au responsable de la commune de mener une opération de désinfection au marché Rood Woko pour lutter contre la propagation du COVID-19, le 31 mars 2020.
La commune de Ouagadougou dans une phase pilote a décidé de la réouverture du grand marché, une réouverture qui était tant attendue par les commerçants. Une chose effective que l’on peut constater sur les lieux. Si les mesures de protections sont respectées et les résultats s’avèrent satisfaisants, alors suivront la réouverture des autres marchés. Aux différentes portes dudit marché, le constat est clair, des dispositifs de désinfection et de lave-main ont été mise en place. Les commerçants en rang, cache-nez au visage attendent sagement leurs tours pour se conformer à la règle et accéder au marché. Il faut noter que le respect des consignes aux différentes portes d’entrée est supervisé par la police municipale et les volontaires déployés par le ministère de la jeunesse.
Cependant, si certains accueillent à bras ouvert la réouverture du marché Rood Woko, au regard de la situation sociale et économique difficile que vivent les burkinabè depuis l’avènement de la pandémie, d’autres sont méfiants et craignent une hausse de la pandémie les jours à venir. La principale inquiétude, c’est qu’il est difficile de respecter la distance de 1 mètre et les regroupements de plus de 50 personnes. En plus, tous les commerçants ne portent pas à l’unanime les cache-nez. Les commerçants du grand marché doivent prendre conscience des enjeux et respecter les mesures barrières parce que la réouverture des autres marchés dépend de leur résultat.
Faut-il craindre le pire ou rester optimiste ?
Espérons juste que ce ne soit pas une grosse erreur, d’essayer la phase pilote par l’un des plus grand marché de la ville où le capital humain est beaucoup plus important.
Ismaël KIEKIETA

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